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Voici un bilan du premier jour de cette campagne électorale.
Après s'être rendu dimanche auprès de la gouverneure générale pour donner le coup d'envoi à la campagne électorale fédérale, le chef libéral Mark Carney a fait une première promesse, soit de réduire les impôts des Canadiens de la classe moyenne.
Il s'agirait de la diminution d'un point de pourcentage du taux d’imposition marginal de la première tranche de revenu, qui pourrait permettre à un ménage vivant avec deux salaires d'économiser 825 $ par année, selon le chef libéral.
M. Carney a fait un lien entre cette promesse et la guerre tarifaire avec l'administration américaine de Donald Trump, soutenant qu'il faut «consolider notre force ici, chez nous, et aider les gens qui seront frappés le plus fort par ces tarifs».
Sans surprise, les droits de douane et les menaces de Donald Trump ont été au coeur des premières sorties des principaux chefs devant les journalistes, dimanche.
À Gatineau, le chef conservateur Pierre Poilievre a affirmé qu'il voulait «le contraire (de ce que) veut Donald Trump». Il a poursuivi en cherchant à associer les libéraux au président américain, soutenant que «ce sont les libéraux qui veulent faire pareil, les libéraux qui veulent taxer nos entreprises».
M. Poilievre a tout de même répété ses propres intentions de «couper les taxes et impôts» et «libérer les ressources naturelles», des thèmes chers au président américain. Il a notamment promis d’enlever les plafonds sur la production pétrolière et de construire un pipeline est-ouest.
Pour sa part, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a promis de se battre comme un diable pour défendre les intérêts supérieurs de tous les Canadiens. Il a accusé ses principaux adversaires d'ignorer les besoins de plus en plus pressants des Canadiens moyens.
Il a vanté le bilan du NPD au cours de la dernière législature en défendant les droits des travailleurs, les soins de santé et l'assurance-médicament.
M. Singh a lancé dimanche sa campagne électorale à Ottawa avant de se déplacer vers Montréal pour un rassemblement partisan.
Entouré de plusieurs de ses candidats du Grand Montréal, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a cherché à influencer la question de l'urne, disant qu'elle ne porterait pas «sur le "qui"», mais plutôt «sur le "quoi"».
Le Bloc se promet d'être le défenseur de la liberté et de l'économie du Québec. Son chef a exhorté à ne pas négliger les enjeux du Québec dans la réponse du Canada aux États-Unis. Il a évoqué «deux nations différentes qui doivent se comporter en allié».
Avec le slogan «Je choisis le Québec», M. Blanchet a soutenu que le Québec n'était pas suffisamment écouté quand il est surtout question de «désenclaver le pétrole de l'ouest» ou de secteurs en Ontario, comme l'automobile.
Le Parti vert du Canada a aussi lancé sa campagne électorale à Montréal dimanche après-midi, avec deux chefs pour mener à bien son projet: Elizabeth May et le Montréalais, Jonathan Pedneault. Ce dernier tentera de se faire élire dans la circonscription d'Outremont avec la volonté d'insuffler un «mouvement progressiste» dans le discours politique fédéral.
M. Pedneault a fait valoir que sa formation n'est pas «juste le parti de l'environnement», mais compte «des solutions pour les travailleurs, pour les familles». «On voit l'environnement comme étant au cœur de tout ce qu'on fait et au cœur de l'économie», a-t-il déclaré.