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Le rapport État de l'énergie au Québec 2023 indique que les tendances de la consommation d'énergie «doivent encore évoluer pour permettre au Québec d'atteindre les cibles de 2030».
Le secteur de l'énergie n'évolue pas au Québec à la hauteur des ambitions climatiques selon les principaux constats de l'État de l'énergie au Québec 2023 dévoilée par la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal.
Le bilan annuel - réalisé avec le soutien financier du Gouvernement du Québec - rassemble les données les plus récentes sur le secteur de l'énergie.
Le rapport indique que les tendances de la consommation d'énergie «doivent encore évoluer pour permettre au Québec d'atteindre les cibles de 2030».
«Sans mesures additionnelles à celles identifiées dans le Plan pour une économie verte 2030, le Québec ne pourra décarboner de façon structurante son économie et atteindre ses objectifs climatiques à l’horizon 2030 et 2050», souligne Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire.
Voyez l'entrevue avec la chercheuse principale de la chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal, Johanne Whitmore diffusée au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron dans la vidéo ci-dessus.
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Parmi les facteurs ciblés pour expliquer les difficultés du Québec à atteindre ses objectifs en matière environnemental, le bilan cible notamment les ventes d'essence à la hausse, le parc de véhicules à essence qui grandit et grossit, la superficie de plancher à chauffer qui est toujours en croissance et l’amélioration de la performance énergétique des industries qui est insuffisante.
Concernant la consommation d'énergie et la vente de véhicules, le bilan État de l'énergie au Québec 2023 met en lumière notamment que la part des ventes des VUS et autres camions à essence continue d’augmenter dans le marché: 71% en 2021, contre 24% en 1990.
En 2021, les véhicules électriques représentaient 9% des ventes de nouveaux véhicules, dont 57% étaient dans la catégorie des camions. Un VUS électrique peut consommer 50% plus d’énergie qu’une voiture électrique.
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Le bilan précise également qu'au Québec, «près de 60 % de l’énergie consommée par le secteur industriel est perdue et ne génère pas de valeur ajoutée, malgré de récentes initiatives sur la valorisation de rejets thermiques».
Selon Hydro-Québec, pour répondre aux besoins en puissance de la société québécoise en 2032, il faudra disposer de près de 5 000 MW en plus, par rapport à 2022. C’est équivalent à 11% de la capacité de production électrique actuelle ou presque trois fois celle du complexe de barrages de La Romaine.
Pierre-Olivier Pineau estime que pour réussir la transition énergétique, le Québec doit en priorité «réduire sa consommation énergétique afin de mieux absorber les coûts des énergies émergentes et de l’électrification».
Il ajoute «qu'un plus grand recours à l’écofiscalité et à l’économie circulaire, ainsi qu’une modernisation de la réglementation, est nécessaire.»
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En 2021, la consommation d’électricité par habitant, incluant la consommation résidentielle, commerciale, institutionnelle, industrielle et agricole, était de 19 306 kWh au Québec.
Elle variait de 176 316 kWh sur la Côte-Nord à seulement 11 267 kWh au Saguenay-Lac-Saint-Jean, principalement en raison des différents profils industriels des régions.
Globalement, c’est la région de Montréal qui consomme le plus d’électricité, avec un total de 30 TWh en 2021, pour une consommation par habitant de 14 611 kWh.