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L’activité économique du Québec ralentira en 2023 pour passer de 3,1% à 0,7%. C’est ce que confirme la mise à jour budgétaire du gouvernement Legault déposé jeudi.
L’activité économique du Québec ralentira en 2023 pour passer de 3,1% à 0,7%, ce qui laisse planer le doute d'une récession au début de l'année prochaine. C’est ce que confirme la mise à jour budgétaire présentée jeudi par le ministre des Finances, Eric Girard.
«La hausse des taux d’intérêt et l’augmentation du coût de la vie ont entraîné un important ralentissement de la croissance économique», peut-on lire dans le rapport.
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Québec s’attend à ce que la création d’emploi passe de 103 000 en 2022 à 31 000 l’an prochain, ce qui augmentera le taux de chômage dans la province qui pourrait atteindre 5%.
Une économie donnée entre en récession lorsque la croissance du Produit intérieur brut (PIB) décroît lors de deux trimestres consécutifs. Le Plan budgétaire du Québec de mars 2022 prévoyait une hausse du PIB réel à hauteur de 2 % en 2023.
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La perspective est donc révisée à la baisse et, à 0,7 % de croissance, la province s’approche du point mort et donc du risque de basculer en récession.
Si ce scénario devait se produire, M. Girard dit avoir mis de côté une réserve de 8 milliards $ pour soutenir l'économie, si le vent de la récession souffle trop fort. «Une forte incertitude plane sur les prévisions», admet le ministère des Finances.
En conférence de presse, M. Girard a maintenu que le scénario «le plus probable» demeurait celui d'une «très faible» croissance de l'économie en 2023, tout en confirmant qu'il fallait envisager la possibilité de devoir composer avec une récession.
«La science économique n'est pas une science exacte», a convenu le ministre Girard, prévoyant que les secteurs affectés directement par la hausse des taux d'intérêt, comme l'immobilier, seront «les plus vulnérables» aux soubresauts de l'économie dans les mois à venir.
Les personnes âgées devraient être mieux outillées pour contrer l'inflation grâce au coup de pouce financier annoncé par le gouvernement Legault.
En préparant sa mise à jour économique et financière, le ministre des Finances, Eric Girard, a eu une bonne pensée pour les aînés âgés de 70 ans et plus, qui auront droit à compter de cette année à un crédit d'impôt bonifié, qui passera de 411 $ à 2000 $.
Au total, 1,1 million d'aînés pourront se prévaloir du soutien financier bonifié, soit 398 500 de plus que par le passé.
La bonification annoncée du crédit d'impôt remboursable pour le soutien des aînés est une mesure récurrente, qui pourra donc être accessible chaque année.
Cette année, la mesure grugera 1,5 milliard $ additionnel au Trésor public, et quelque 8 milliards $ d'ici cinq ans.
En 2022, au total, l'aide fiscale destinée aux aînés pour contrer l'inflation pourrait atteindre 3100 $ pour une personne seule et 2200 $ pour un couple.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo.