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Spacey croit qu'un acquittement dans l'affaire pourrait relancer une carrière qui a été en grande partie sur la glace depuis que des allégations d'inconduite sexuelle ont fait surface contre la vedette qui a remporté deux Oscars.
L'acteur Kevin Spacey est entré mercredi dans une salle d'audience de Londres pour être jugé face à des accusations d'agression sexuelle contre quatre hommes il y a une vingtaine d'années.
L'acteur était vêtu d'un costume bleu foncé, d'une chemise bleu clair et d'une cravate rose. Il a été appelé par son nom complet et s'est fait demander s'il était Kevin Spacey Fowler.
«C'est moi», a-t-il répondu derrière une fenêtre sur le banc des accusés.
Spacey, âgé de 63 ans, a plaidé non coupable à une douzaine d'accusations, notamment d'agression sexuelle, d'attentat à la pudeur et d'avoir incité une personne à se livrer à une activité sexuelle sans son consentement. Il pourrait faire face à une peine de prison s'il est reconnu coupable.
L'acteur a hoché la tête et a souri aux jurés potentiels pendant que le juge Mark Wall leur a dit qu'ils connaissaient peut-être Spacey de nom ou avaient vu ses films.
Plus d'une vingtaine de personnes sont entrées dans la salle d'audience et les 14 premières ont été assises sans objection de la poursuite ou de la défense. Treize personnes ont été dispensées.
Spacey se tenait les mains jointes derrière le dos alors que neuf hommes et cinq femmes, dont deux suppléants, ont prêté serment en tant que jurés pour entendre les preuves dans l'affaire qui devrait durer quatre semaines devant le tribunal de la Couronne de Southwark.
Les déclarations d'ouverture sont prévues vendredi.
L'acteur, qui est en liberté sous caution, est arrivé au tribunal environ deux heures avant le début du procès.
Spacey croit qu'un acquittement dans l'affaire pourrait relancer une carrière qui a été en grande partie sur la glace depuis que des allégations d'inconduite sexuelle ont fait surface contre la vedette qui a remporté deux Oscars.
«Il y a des gens en ce moment qui sont prêts à m'embaucher dès que je serai innocenté de ces accusations à Londres», a confié Spacey dans une rare entrevue publiée ce mois-ci dans le magazine allemand «Zeit». Il a d'ailleurs accusé les médias de l'avoir transformé en «monstre».
Les accusations impliquant des hommes maintenant dans la trentaine ou la quarantaine datent de 2001 à 2013 – couvrant la majeure partie de la décennie où il a vécu au Royaume-Uni et a été directeur artistique du Old Vic Theatre jusqu'en 2015.
La chute de Spacey est survenue pendant le mouvement #MeToo aux États-Unis lorsque des allégations l'ont conduit à être radié du suspense politique de Netflix «House of Cards», où pendant cinq saisons, il a joué le personnage principal Frank Underwood, un membre du Congrès avide de pouvoir qui devient président. Il a aussi été coupé du film terminé «All the Money in the World» («Tout l'argent du monde») et des scènes ont été refaites avec Christopher Plummer.
À partir des années 1990, Kevin Spacey est devenu l'un des acteurs les plus célèbres de sa génération, jouant dans des films tels que «Glengarry Glen Ross» et «LA Confidential» («Los Angeles Interdite»). Il a remporté l'Oscar du meilleur acteur de soutien pour «The Usual Suspects» («Suspects de convenance») de 1995 et l'Oscar du meilleur acteur pour le film «American Beauty» («Beauté américaine»), de 1999.
Après plusieurs années, il a fait son retour au cinéma en 2022 dans «The Man Who Drew God» du réalisateur italien Franco Nero. Il a aussi interprété le défunt président croate Franjo Tudjman dans le film biographique «Once Upon a Time in Croatia». Il apparaît aussi dans un film américain qui n'est pas encore sorti, «Peter Five Eight».
En janvier, il a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière du Musée national du cinéma italien à Turin. Il a également enseigné une classe de maître et présenté une projection à guichets fermés de «American Beauty».
À cette occasion, Spacey avait salué les organisateurs pour «avoir défendu avec force la réussite artistique».