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International

Le prince Harry gagne sa cause contre l'éditeur du «Daily Mirror»

«Aujourd'hui est un grand jour pour la vérité, ainsi que pour la responsabilité», a affirmé le prince Harry dans une déclaration lue par son avocat devant le tribunal.

Le prince Harry a remporté vendredi sa poursuite pour piratage téléphonique contre l'éditeur du «Daily Mirror» et a reçu plus de 140 000 livres (environ 239 000 $CAN) dans le premier de ses nombreux procès contre les tabloïds britanniques.
Le prince Harry a remporté vendredi sa poursuite pour piratage téléphonique contre l'éditeur du «Daily Mirror» et a reçu plus de 140 000 livres (environ 239 000 $CAN) dans le premier de ses nombreux procès contre les tabloïds britanniques.
Brian Melley
Brian Melley / Associated Press

Le prince Harry a remporté vendredi sa poursuite pour piratage téléphonique contre l'éditeur du «Daily Mirror» et a reçu plus de 140 000 livres (environ 239 000 $CAN) dans le premier de ses nombreux procès contre les tabloïds britanniques.

Le juge Timothy Fancourt de la Haute Cour a estimé que le piratage téléphonique était «répandu et habituel» chez Mirror Group Newspapers depuis de nombreuses années et que les enquêteurs privés «faisaient partie intégrante du système» permettant de recueillir illégalement des informations. Il a déclaré que les dirigeants des journaux étaient au courant de cette pratique et l'avaient dissimulée.

Le juge Fancourt a annoncé qu'il avait accordé au duc de Sussex des dommages-intérêts pour 15 des 33 articles de journaux en question lors du procès, qui résultaient d'une collecte illégale d'informations et avaient entraîné une utilisation abusive des informations privées de Harry.

«Aujourd'hui est un grand jour pour la vérité, ainsi que pour la responsabilité», a affirmé le prince Harry dans une déclaration lue par son avocat devant le tribunal.

Le juge Fancourt a accordé au duc des dommages-intérêts pour la détresse qu'il a subie ainsi qu'une somme supplémentaire pour dommages et intérêts aggravés afin de «refléter la blessure particulière et le sentiment d'indignation» dus au fait que deux directeurs de Trinity Mirror étaient au courant de l'activité et ne l'ont pas arrêtée.

«Au lieu de le faire, ils ont fermé les yeux sur ce qui se passait et l’ont carrément caché, a souligné le juge Fancourt. Si cette conduite illégale avait été stoppée, l'utilisation abusive des informations privées du duc aurait pris fin beaucoup plus tôt.»

Harry, le fils cadet du roi Charles III, avait réclamé 440 000 livres (environ 751 000 $CAN) dans le cadre d'une croisade contre les médias britanniques qui allait à l'encontre de l'aversion de longue date de sa famille pour les litiges. Cela faisait de lui le premier membre haut placé de la famille royale à témoigner devant le tribunal en plus d'un siècle.

Sa comparution à la barre des témoins pendant deux jours en juin avait créé un tout un spectacle, alors qu'il accusait les journaux du Mirror Group d'avoir employé des journalistes qui écoutaient les messages vocaux et engagé des enquêteurs privés afin d'utiliser la tromperie et des moyens illégaux pour en savoir plus sur lui et d'autres membres de sa famille.

«Je pense que le piratage téléphonique était à l'échelle industrielle dans au moins trois journaux à l'époque, a allégué Harry devant la Haute Cour. Cela ne fait aucun doute.»

Le juge a déclaré qu'Harry avait eu tendance dans son témoignage «à supposer que tout ce qui était publié était le produit d'une interception de messagerie vocale», ce qui n'était pas le cas. Il a déclaré que le Mirror Group n’était «pas responsable de toutes les activités illégales dirigées contre le duc».

Cette affaire est la première des trois poursuites qu'Harry a intentées devant les tribunaux contre les tabloïds pour des allégations de piratage téléphonique ou de collecte illégale d'informations. Ils forment la première ligne d’attaque dans ce qu’il dit être la mission de sa vie: réformer les médias.

Brian Melley
Brian Melley / Associated Press