Début du contenu principal.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) nie avoir pris du retard à l'approche de l'élection partielle dans Saint-Henri-Sainte-Anne qui vise à remplacer l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) nie se faire damer le pion par Québec solidaire (QS) à l'approche de l'élection partielle dans Saint-Henri_Sainte-Anne qui vise à remplacer l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade.
À son arrivée au caucus présessionnel de sa formation politique, mardi, à Lac-Beauport, le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, a assuré que «plusieurs candidatures» sont présentement «en analyse».
Il s'est dit «très confiant» de la victoire des libéraux dans cette circonscription, s'attardant sur le bilan de Dominique Anglade, qui a été députée de Saint-Henri_Sainte-Anne pendant sept ans, entre 2015 et 2022.
Aux dernières élections, Mme Anglade avait remporté 36,15 % des voix, contre 27,72 % pour QS, 17,73 % pour la Coalition avenir Québec (CAQ) et 8,27 % pour le Parti québécois (PQ).
QS crie sur tous les toits qu'il mènera une lutte acharnée pour faire élire son candidat, l'avocat Guillaume Cliche-Rivard, qui a déjà commencé à faire campagne, alors que la date de l'élection n'a pas encore été fixée.
À lire | Élection dans Saint-Henri-Sainte-Anne: Québec solidaire déjà en action
En mêlée de presse, M. Tanguay a décoché une flèche au parti de Gabriel Nadeau-Dubois, l'accusant de tenir un «double discours» sur la défense des droits et libertés.
QS a voté en faveur de la loi 96 de la CAQ visant à renforcer la protection du français, a-t-il rappelé.
Pour la protéger des contestations judiciaires, le gouvernement caquiste y a inclus une disposition de dérogation, qui s'applique à l'ensemble de la loi, comme c'était le cas avec la loi 21 sur la laïcité de l'État.
«L'usage que fait François Legault (de la clause nonobstant) est excessif et déraisonnable», a martelé Marc Tanguay.
Le chef libéral voit d'ailleurs d'un bon oeil la démarche du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui songe à s'adresser à la Cour suprême pour encadrer davantage l'usage de la disposition de dérogation.
«Si le débat n'a pas lieu, vous mettez le couvercle sur la marmite et vous dites aux Québécois: «Vous n'avez plus de droits». (...) Je ne veux pas vivre dans un Québec sans charte (des droits et libertés)», a plaidé M. Tanguay.
Le caucus libéral de trois jours à Lac-Beauport sert à préparer la prochaine session parlementaire. L'Assemblée nationale reprend ses travaux le 31 janvier.
Les 19 députés du PLQ entendent concentrer leur travail d'opposition sur les trois «e»: économie, environnement et énergie, ainsi que sur les missions essentielles de l'État.
«François Legault dit que c'est un gouvernement de résultats. Ce n'est pas vrai; c'est un gouvernement d'échecs quand on regarde ce qui se passe en santé, en justice, en services de garde», affirme M. Tanguay.
La «chicane» entre le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et la juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau, est particulièrement problématique, selon lui.
Incapables de s'entendre sur l'horaire de travail des juges, ils ont récemment fait appel à un facilitateur.
«Il est temps que ça finisse. Honnêtement, c'est une mauvaise télésérie. La population, les justiciables, qui attendent des délais épouvantables, (...) ce sont des tragédies humaines.»
Interrogé sur la propre contre-performance du PLQ aux dernières élections, Marc Tanguay a dit que les députés avaient résolu de «simplifier le message».
Le projet «éco» proposé en campagne électorale, «qui est une vision 2050, sur le long terme, c'était très difficile de pouvoir le traduire en quelques secondes ou en quelques minutes», a-t-il illustré.
Pour partir à la reconquête des Québécois, notamment ceux en région, «il faut être capable, oui, d'arriver avec une proposition réfléchie, mais il faut être capable de l'expliquer.
«Ça aura été un défi lors de la dernière campagne», a-t-il ajouté en point de presse.