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À l’aube d’une grève de trois jours dans de nombreux services publics, le Front commun a demandé l’intervention d’un conciliateur à la table de négociation avec le gouvernement.
À l’aube d’une grève de trois jours dans de nombreux services publics, le Front commun a demandé l’intervention d’un conciliateur à la table de négociation avec le gouvernement. Jean Boulet, ministre du Travail, a accédé à cette demande lundi.
«J'annonce la nomination d’un conciliateur pour en arriver le plus rapidement possible à une entente négociée avec les syndicats du Front commun», a déclaré le ministre Boulet dans une publication sur X.
La demande officielle a été effectuée jeudi dernier. On souhaite avec l’intervention d’une personne neutre «créer un réel mouvement à la table de négociation» afin d’émettre des recommandations et de les «faire cheminer» vers une entente.
Négociations avec le secteur public : j’annonce la nomination d’un conciliateur pour en arriver le plus rapidement possible à une entente négociée avec les syndicats du Front commun.
— Jean Boulet (@JeanBoulet10) November 20, 2023
«Nous prenons les moyens à notre disposition pour en arriver à une entente le plus rapidement possible. C'est pourquoi nous accueillons positivement l'arrivée d'un conciliateur pour favoriser les échanges avec le Front commun», a pour sa part mentionné la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel.
Pourtant, les leaders syndicaux ne trouvent pas qu'il y a de «réels travaux aux tables» de négociation à l'heure actuelle. «Nos membres sont tannés de ces stratégies publiques [...] et nous aussi», ont écrit de la même plume les porte-paroles du Front commun dans un communiqué envoyé lundi: le premier vice-président de la CSN, François Enault; le président de la CSQ, Éric Gingras; la présidente de la FTQ, Magali Picard; ainsi que le président de l'APTS, Robert Comeau.
La semaine s'annonce tumultueuse dans les services publics au Québec, alors que trois grèves auront lieu à différents moments, mais elles se chevaucheront toutes jeudi.
D'abord, le Front commun, qui est composé de la CSN, de l'APTS, de la CSQ ainsi que de la FTQ, et qui représente 420 000 membres, lancera le bal avec son débrayage qui aura lieu les 21, 22 et 23 novembre. Il affectera les établissements de santé, de services sociaux, scolaires et collégiaux.
Puis, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui compte 80 000 infirmières et autres professionnelles en soins, débraiera à son tour les 23 et 24 novembre.
Et à compter du jeudi 23, ce sont les 66 000 enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) qui amorceront une grève générale illimitée.
Vendredi dernier, le premier ministre François Legault a assuré de sa bonne volonté et de son empressement à renouveler les conventions collectives qui concernent quelque 600 000 employés de l'État. «Je souhaite qu'on règle ça dans les prochains jours et qu'il n'y en ait pas de grève la semaine prochaine», a-t-il affirmé.
Mais ces trois grèves seront difficilement évitables, vu les maigres progrès aux tables.
Avec des informations de La Presse canadienne