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Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, affirme que l'établissement d'objectifs ambitieux pour la préservation des territoires et de l'eau ne servira à rien s'il n'y a pas de financement adéquat.
Les négociateurs à la COP15 se concentrent maintenant à déterminer comment financer les engagements alors que les ministres de l'Environnement du monde entier convergent à Montréal pour les derniers jours de cette conférence internationale sur la sauvegarde de la biodiversité.
Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, affirme que l'établissement d'objectifs ambitieux pour la préservation des territoires et de l'eau ne servira à rien s'il n'y a pas de financement adéquat.
L'attention lors des réunions jusqu'ici s'est concentrée sur l'objectif phare de préserver 30 % des terres et des eaux de la planète d'ici 2030. Mais cette ambition dépendra des ressources _ technologiques, matérielles et financières _ qui y seront consacrées.
Huang Runqiu, ministre chinois de l'Environnement et président de la COP15, a suggéré que le financement soit en tête de l'ordre du jour cette semaine, alors que la conférence entre dans sa deuxième phase, avec la présence de ministres.
Des membres de l'organisation écologiste Réseau action climat qui sont impliqués dans les négociations croient qu'aucun accord global ne pourra être conclu s'il n'est pas accompagné de ressources adéquates.
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Ils ont déclaré mardi que le Brésil et 69 autres États avaient annoncé leur intention de faire du financement international pour la biodiversité une condition à l'adoption d'un cadre global pour la biodiversité.
Les estimations du montant d'argent nécessaire varient considérablement, selon les interlocuteurs.
Les négociateurs jonglent actuellement avec un chiffre de 200 milliards $ US par année. Mais le texte en discussion comprend également 500 milliards $ supplémentaires qui seraient puisés dans les subventions publiques qui nuisent à la biodiversité.
DOSSIER | COP15
Le ministre Guilbeault a reconnu qu'il fallait que le secteur privé et les grands philanthropes mettent la main à la pâte. «De toute évidence, nous n'avons pas assez d'argent des gouvernements pour tous les besoins», a-t-il admis.
La majeure partie de cet argent partirait des pays développés du nord vers ceux du sud, où la biodiversité subsiste le plus.
Mais les discussions à Montréal ne portent pas que sur le montant de ce financement. Les délégués au Palais des congrès doivent également convenir de la manière dont l'argent sera utilisé, comment il sera comptabilisé et même quelle institution financière gérera tous ces transferts internationaux.
La conférence de Montréal se déroule officiellement jusqu'à lundi prochain, 19 décembre.