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«Je ne peux pas voir comment il y a des leaders comme moi qui peuvent s'asseoir autour de la même table que Vladimir Poutine pour faire semblant que tout va bien. On a la capacité de travailler ensemble»
Comme les États-Unis, Ottawa veut expulser la Russie du G20, un regroupement composé des pays aux économies les plus développées, a révélé jeudi le premier ministre Justin Trudeau.
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«Ça ne fait aucun sens d'avoir une discussion sur la croissance mondiale économique quand le pays responsable pour une grande partie des bouleversements serait autour de la table en train de faire semblant de contribuer», a-t-il dit à son entrée à la période des questions, jeudi à Ottawa.
Selon M. Trudeau, les pays membres du G20 doivent avoir «une discussion» sur l'expulsion de la Russie, que ce soit sur une base permanente, ou minimalement pour la prochaine réunion.
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«Je ne peux pas voir comment il y a des leaders comme moi qui peuvent s'asseoir autour de la même table que Vladimir Poutine pour faire semblant que tout va bien. On a la capacité de travailler ensemble», a-t-il lancé.
Le président américain Joe Biden a tenu un discours similaire jeudi à Bruxelles à la suite d'une série de réunions urgentes de l'OTAN sur l'invasion russe de l'Ukraine.
M. Biden a déclaré avoir soulevé la question avec d'autres dirigeants mondiaux et a expliqué qu'il préférerait que la Russie soit retirée du groupe, mais si l'Indonésie ou d'autres pays n'étaient pas d'accord, il demanderait que les dirigeants ukrainiens soient autorisés à participer à des conversations.
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Appelés à commenter, les conservateurs ont indiqué qu'ils font une telle demande depuis plus d'un mois et qu'ils réclament également des efforts afin de retirer la Russie d'organisations comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le Nouveau Parti démocratique, tout en se disant désormais en accord avec une exclusion de la Russie, réclame que le Canada aille «plus loin» afin d'isoler davantage le pays.
Ottawa devrait notamment tenter de l'exclure de l'OSCE et du Conseil de l'Arctique, a affirmé le chef adjoint, Alexandre Boulerice.
La Chine risque fort de s'opposer à l'exclusion de la Russie du G20 ce qui pourrait l'empêcher, a souligné le porte-parole bloquiste en matière d'affaires étrangères, Stéphane Bergeron.
Selon lui, les pays qui souhaitent une exclusion devraient «envisager» de reproduire un scénario similaire à celui qui s'est produit au Conseil de l'Arctique où ils «se sont tout simplement exclus pour faire en sorte que la Russie se retrouve toute seule».
«Ça ne peut pas se faire de façon unilatérale parce qu'on ne parviendra à rien si on ne fait simplement que des affirmations, comme le fait le premier ministre, qui ne s'accompagnent pas d'une concertation qui donne effet à ses paroles», a-t-il dit.
Le prochain sommet du G20 doit se tenir à la mi-novembre à Bali, en Indonésie. Le premier ministre Trudeau a indiqué avoir fait part de son opinion au président indonésien.