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Le maire David Bosiak dit que les gens sont tristes et que les effets sur la ville et les environs seront multigénérationnels.
Les rues de Dauphin, à l'ouest du Manitoba, étaient calmes samedi alors que les résidents attendaient de savoir s'ils connaissaient l'une des 15 personnes tuées ou l'un des 10 blessés dans une horrible collision survenue sur l'autoroute cette semaine.
À l'extérieur de l'hôtel de ville, sur la rue Main, peu de personnes passaient devant les drapeaux en berne et le panneau d'affichage numérique qui affichait une bougie allumée.
À quelques pâtés de maisons, une enseigne portative à l'extérieur d'une entreprise de plomberie disait: «Nous t'aimons, Dauphin».
Le maire, David Bosiak, a déclaré que le centre de soutien aux familles des personnes impliquées dans l'accident n'était pas très occupé.
Il n'y avait aucun mémorial de fortune visible, contrairement à la suite de l'accident d'autobus à 400 kilomètres à l'ouest à Humboldt, en Saskatchewan, qui a tué 16 personnes il y a cinq ans, soit la plupart des membres de l'équipe de hockey des Broncos.
Cam Bennet, un enseignant de l'école secondaire de Dauphin, a déclaré que c'était peut-être parce qu'à Humboldt, il était immédiatement clair que des membres d'une équipe de hockey avaient péri. Cette situation est différente.
«Nous attendons toujours de voir qui était dans ce bus. Nous savons tous que nous allons connaître quelqu'un (qui l'était), et c'est juste une question d'attente et de l'apprendre», a affirmé M. Bennett.
Les résidents se regroupent en s'appelant et en surveillant leurs amis et leurs proches, a-t-elle ajouté.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC), quant à elle, a poursuivi son enquête pour déterminer exactement pourquoi l'autobus, transportant 24 personnes âgées et le chauffeur lors d'une excursion d'une journée depuis le Dauphin Active Living Centre, a été heurté par un semi-remorque en direction est alors qu'il traversait l'autoroute transcanadienne. La collision a eu lieu à quelque 190 kilomètres au sud de Dauphin, peu avant midi, jeudi.
Les secours sont arrivés pour trouver de multiples victimes, une chaussée jonchée de pièces automobiles ainsi que ce qui semblait être un déambulateur, et un minibus englouti qui brûlait en une coquille noircie.
Les passagers de l'autobus étaient âgés de 58 à 88 ans. Ils n'étaient qu'à quelques minutes de leur destination, le Sand Hills Casino de Carberry, à 170 kilomètres à l'ouest de Winnipeg.
La police a déclaré que des images de la caméra du tableau de bord du camion montraient qu'il avait la priorité lorsque le bus s'est engagé sur sa trajectoire dans les voies en direction est. Elle a précisé que beaucoup plus restait à déterminer, y compris les vitesses de conduite à ce moment-là et l'état des véhicules avant l'accident.
Le chauffeur du semi-remorque est sorti de l'hôpital, tandis que le chauffeur du minibus fait partie des 10 blessés hospitalisés. La police n'a pas encore parlé avec le chauffeur du bus.
Les autorités sanitaires de la province ont déclaré que six des 10 blessés étaient dans un état critique samedi matin. Sur les 25 personnes présentes dans le bus, 19 étaient des femmes.
Une fois les survivants identifiés vendredi, la police a déclaré qu'elle leur avait permis d'annoncer aux autres familles la nouvelle bouleversante que les 15 autres personnes dans le bus étaient présumées mortes.
Mais le médecin légiste a déclaré que le travail se poursuivait pour identifier les victimes, en utilisant les empreintes digitales et les dossiers dentaires si nécessaire, compte tenu de la gravité des blessures.
Des condoléances sont arrivées de partout au Canada et vendredi, le drapeau de la Tour de la Paix sur la colline du Parlement, à Ottawa, a été mis en berne.
Un moment de silence a eu lieu avant le match de la Ligue canadienne de football, vendredi soir, entre les Blue Bombers de Winnipeg et les Roughriders de la Saskatchewan.
Le maire Bosiak a déclaré qu'une décision pourrait être prise lundi sur un éventuel mémorial public ou un événement similaire.
Dauphin, une ville pittoresque de quelque 8 600 habitants, est connue comme la plaque tournante des affaires et du tourisme dans la région, nichée entre un parc national au sud, un parc provincial au nord-ouest et des lacs à l'est. C'est une ville verte, avec des arbres matures dans la plupart des secteurs et des bacs à fleurs le long de la rue Main.
La communauté s'en est mieux sortie que certaines autres régions rurales pour éviter un déclin de la population. Son nombre de résidents est stable depuis deux décennies.
C'est toutefois une communauté plus âgée. Plus d'un habitant sur quatre a plus de 65 ans, selon Statistique Canada. Le centre pour personnes âgées, qui a servi de lieu de ramassage principal pour le minibus impliqué dans l'accident mortel de jeudi, est une ruche d'activité relative. Les gens se rassemblent pour le bingo, le café, les repas et les conversations amicales.
M. Bennet a déménagé dans la ville il y a 33 ans, et a affirmé qu'il y aimait la qualité de vie. Il vit dans une maison confortable avec un jardin bien entretenu et son trajet n'est qu'une question de minutes. Dauphin est également une communauté très unie, assez grande pour avoir de bons services de santé et de divertissement, mais assez petite pour que tout le monde se connaisse.
«Si je descends à la boulangerie et que je dis que j'ai oublié mon portefeuille, ils me répondent de payer la prochaine fois que je serai là, et ça m'est littéralement arrivé», se souvient-il en riant, assis dans l'ombre de sa cour par un samedi chaud et ensoleillé.
«Nous avons tout ce que vous voudriez vraiment ici», lance-t-il.