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La température moyenne mondiale de l'année en cours devrait être entre 1,35 et 1,55 degré au-dessus de la moyenne.
L'année 2025 devrait être l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, légèrement moins chaude que 2024, mais très près de celle-ci, selon les prévisions du Centre canadien de la modélisation et de l’analyse climatique.
Selon les scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), à l'échelle mondiale, 2025 s'annonce plus chaude que toutes les années enregistrées avant 2023.
Plus précisément, «il y a 99 % de chances que 2025 soit plus chaude que toutes les années consignées avant 2023», selon un document d'Environnement Canada qui accompagne les données publiées mercredi.
«Bien qu’ECCC ne prévoie que 17 % de chances de dépasser le seuil de 1,5 degré Celsius en 2025, ses prévisions décennales indiquent que les cinq prochaines années seront probablement la période de cinq ans la plus chaude jamais enregistrée», peut-on lire dans le document.
Ces prévisions sont publiées quelques jours après que l'Organisation météorologique mondiale a confirmé que 2024 était l'année la plus chaude jamais enregistrée.
La température moyenne mondiale de l'année en cours devrait être entre 1,35 et 1,55 degré Celsius au-dessus de la température moyenne de l'ère préindustrielle, selon les prévisions.
En 2024, le réchauffement de la Terre a pour la première fois dépassé le seuil de 1,5 degré.
Le seuil de 1,5 degré est important, car il est l'un des principaux objectifs de l’Accord de Paris de 2015 sur les changements climatiques, selon lequel les pays doivent faire en sorte que le réchauffement de la planète ne dépasse pas ce seuil, tout en s’efforçant de maintenir l’augmentation globale sous 2 degrés.
Les dépassements mensuels et annuels de 1,5 degré ne signifient pas que l'accord de Paris n'est pas respecté, car les objectifs de l'accord concernent des augmentations de température à long terme, sur des décennies.
«Mais la fenêtre pour agir se referme vraiment rapidement», a indiqué Bill Merryfield, lors d'une séance d'information pour les médias mercredi.
Le scientifique d'Environnement Canada a ajouté que «ça devient de plus en plus compliqué d'essayer d'éviter le seuil de 1,5 degré sur une période de 20 ans» et, pour y arriver, «il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre très rapidement».
Dans le communiqué publié avec les prévisions, Environnement et Changement climatique Canada indique que «l'augmentation importante des températures mondiales au cours des deux dernières années n'est pas une fluctuation temporaire, mais un signal clair du réchauffement planétaire à long terme causé par les émissions de gaz à effet de serre» et que «le modèle climatique du Canada prévoit que les cinq prochaines années formeront la période de cinq ans la plus chaude jamais enregistrée».
Le phénomène climatique El Niño a réchauffé le Pacifique tropical et fait augmenter les températures mondiales en 2023 et 2024.
Mais en 2025, La Niña, qui a l'effet contraire, devrait provoquer des températures tropicales plus froides dans le Pacifique et ainsi faire diminuer les températures mondiales.
«Mais comme La Niña, cette année, est très faible», elle ne pourra pas atténuer de façon importante «le réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre», a expliqué Marko Markovic, scientifique en sciences physiques pour Environnement et Changement climatique Canada.
Il y a un mois, le Met Office, qui est le service national britannique de météorologie, a publié des prévisions pour l'année 2025, qui sont semblables aux prévisions d'ECCC.
«Les perspectives du Met Office pour 2025 suggèrent qu’il s’agira probablement de l’une des trois années les plus chaudes en termes de température moyenne mondiale, se situant juste derrière 2024 et 2023», peut-on lire dans un communiqué publié par l'agence britannique le 12 décembre dernier.
Selon ECCC, les prévisions de la température moyenne mondiale du Canada correspondent à celles produites par le centre météorologique du Royaume-Uni, «malgré qu'elles reposent sur des systèmes différents» et «cela renforce la fiabilité de ces prévisions et signifie que les gouvernements, l'industrie et les collectivités du monde entier peuvent utiliser ces données avec confiance pour se préparer aux répercussions du réchauffement climatique».
Les prévisions de la température moyenne mondiale annuelle d’Environnement et Changement climatique Canada sont produites par le Centre canadien de la modélisation et de l’analyse climatique à l’aide du «Système de Prévision Interannuelle et Saisonnière Canadien version 3».