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Un bras de fer entre aujourd'hui et demain.
Les leaders du monde de l'éducation disent craindre la pénurie de main-d'oeuvre actuelle qui sévit dans plusieurs métiers en Abitibi-Témiscamingue.
Les employeurs, qui veulent survivre eux aussi, vont peut-être jouer de créativité pour recruter des travailleurs jusque sur les bancs d'école.
Le taux de chômage est bas, à 3,8% et des travailleurs, il en manque partout.
«C'est mon souci de tous les jours. L'éducation ouvre des portes, mais aujourd'hui, les portes sont souvent ouvertes partout. Il y a accès à l'emploi bien payé avec peu de qualification. On veut que chacun développe son plein potentiel, mais pour le développement des communautés, on a besoin de personnel qualifié. La population doit augmenter ses compétences.»
- Sylvain Blais, directeur général du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
Sylvain Blais ajoute que la tendance actuelle doit absolument être inversée :
«La crainte, c'est que la pénurie va amener des compagnies à faire le choix de ne pas s'installer en Abitibi-Témiscamingue. On est une région peu scolarisée, on avait du retard et on dirait que l'écart se creuse.»
La directrice du campus de Val-d'Or de l'UQAT, Francyne Dussault, estime de son côté que tous les cas sont différents :
«Je pense que les entreprises en sont conscientes. Certains quittent pour mieux revenir aux études. Il faut comprendre les situations sans faire de généralités. On veut améliorer nos conditions de travail, mais quand on n'a pas de diplôme, on a des moins bonnes conditions.
Selon La Presse, il y aurait 250 000 postes vacants au Québec, plusieurs avec des salaires de plus de 20$ de l'heure.