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«La justice n’est pas faite pour les victimes»: des familles dénoncent l’ampleur des délais judiciaires
«C'est insensé. Je pense que c'est tout le système qui est enrayé, qui ne roule pas très bien.»
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Il est beaucoup question des délais judiciaires au Québec depuis plusieurs années. Si la situation s’est améliorée depuis l’arrêt Jordan en 2016, de nouveaux chiffres obtenus par Noovo Info montrent que le système de justice est toujours sous pression et demeure fragile.
Le délai moyen à procès pour les affaires de meurtres, devant la Cour supérieure est de 26 mois dans la dernière année, soit de plus de deux ans. La Cour suprême a fixé le délai raisonnable à 30 mois.
À la Cour du Québec, donc pour les autres causes, c’est-à-dire plus de 95% des dossiers criminels, il faut attendre en moyenne 10 mois. Le plafond est de 18 mois.
Derrière ces chiffres, il y a des familles de victimes pour qui l’attente est interminable et pénible.
«On dirait que ça ne s'arrête jamais. C'était interminable.»
Noovo Info a rencontré deux couples endeuillés. Dans chacun des cas, c’est leur fille qui a malheureusement été assassinée.
Les parents de Clémence Beaulieu-Patry, assassinée en 2016 à l’âge de 20 ans, par un ex-camarade de classe dans un supermarché Maxi du quartier Saint-Michel à Montréal où elle travaillait, se battent en justice depuis bientôt huit ans et ce n’est pas terminé.
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«Le pire que j'ai trouvé, c'est vraiment au niveau de la longueur avec l'appel., d'avoir un deuxième procès. La justice n'est pas faite pour les victimes. C'est insensé. Je pense que c'est tout le système qui est enrayé, qui ne roule pas très bien», déplore la mère de Clémence, Nathalie Beaulieu.
La famille de Gabrielle Dufresne-Élie, qui a été assassinée en 2014, abonde dans le même sens. Elle a dû attendre quatre ans et subir deux procès avant de voir la conclusion de la saga judiciaire entourant la mort de celle-ci. «Il y a une faille quelque part», dénonce la mère de Gabrielle, Marlène Dufresne.
Voyez le reportage intégral de Marie-Pier Boucher dans la vidéo ci-dessous.
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info
Justice
