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Signe incontestable que les élections sont à nos portes, la Coalition Avenir Québec a dévoilé vendredi sa première promesse électorale, à Laval.
Signe incontestable que les élections sont à nos portes, la Coalition Avenir Québec (CAQ) a dévoilé vendredi son premier engagement électoral, à Laval.
Ainsi, le premier ministre François Legault a annoncé un investissement de 1,8 milliard $ pour les logements sociaux si son gouvernement était reconduit au pouvoir. Cette somme se traduit par la construction de 11 700 logements sociaux et abordables pendant un mandat, indique-t-on.
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La CAQ a par ailleurs l'intention de subventionner 7200 logements de plus via le Programme de supplément au loyer «afin d’aider les familles qui en ont le plus besoin à payer leur loyer.»
«On a donc pris sur nous, la CAQ, d'évaluer les besoins pour le prochain mandat à 11 700, donc à peu près la moitié du besoin des 10 prochaines années», a expliqué le premier ministre entouré de ses candidats lavallois.
Premier engagement électoral de la #CAQ : investissement de 1,8 milliard pour construire 11 700 unités de logement social et abordable.
— Anaïs Elboujdaïni (@AnaisElboujda) August 12, 2022
Le PM François Legault avec ses candidat.e.s à Laval #noovoinfo pic.twitter.com/20ZHk8DVhZ
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) n’a pas tardé à réagir à une sortie du premier ministre remettant en question l’affirmation selon laquelle son gouvernement avait fait construire 15 000 logements sociaux à son arrivée au pouvoir. «C’est faux. Moins du tiers ont été réalisés, parmi les autres, certains sont toujours menacés par manque de financement», a fait savoir l’organisme sur Twitter.
Le FRAPRU réagit en direct à l'annonce de @francoislegault : l'accuse de ne pas avoir respecté sa promesse de 15 000 logements comme il l'affirme.#polqc #caq https://t.co/fE8XErbzS4
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) August 12, 2022
Tout comme le FRAPRU, les oppositions estiment insuffisante la promesse de la CAQ pour répondre aux besoins.
Ce sont 50 000 logements manquants à travers la province, évoque plutôt le député libéral de Laval-des-Rapides, Saul Polo.
«Juste pour la région de Laval, on parle de 10 000 familles qui ont des besoins en logement. On a 1300 familles qui sont sur des listes d'attente pour du logement social actuellement», relate M. Polo à La Presse Canadienne.
«Le premier ministre essaie de minimiser, encore une fois, les besoins et surtout l'impact de la crise du logement. C'est une autre démonstration qu'il ne connaît pas et ne comprend pas les besoins en habitation des Québécois», poursuit-il.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'engage notamment à construire 50 000 nouvelles unités et à taxer les propriétaires de logements inoccupés non-résidants afin de les rendre disponibles sur le marché locatif.
Québec solidaire reproche aussi au gouvernement caquiste de nier l'existence d'une crise du logement depuis trois ans.
«François Legault lance sa campagne avec un pétard mouillé en promettant 12 000 logements, alors que 37 000 personnes sont sur la liste d'attente et qu'il n'a même pas été capable de respecter sa promesse de la dernière élection», a commenté le porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, dans une déclaration écrite.
M. Legault a invité à la prudence dans l'analyse des listes d'attentes. Selon lui, il y a des "doublons", puisque certaines personnes sont inscrites à plusieurs endroits en même temps.
En annonçant un premier engagement avant qu'il déclenche la campagne électorale, M. Legault a aussi dû défendre la pertinence des élections à date fixe.
Selon la loi électorale, le déclenchement revient au gouvernement par décret. La campagne doit durer entre 33 et 39 jours.
Le chef caquiste a martelé que les règles sont "équitables pour tout le monde" et n'avantagent pas le parti au pouvoir.
«C'est peut-être le défaut de la qualité des élections à date fixe. On ne peut pas dire que les gouvernements profitent de l'effet de surprise, tout le monde sait qu'il y a une élection le 3 octobre. (...) Mais effectivement, on le voit, et ce n'est pas seulement la CAQ, on est déjà en précampagne électorale», a soutenu M. Legault.
«C'est à chaque parti de décider de sa stratégie», a-t-il ajouté, rappelant que le PLQ a déjà présenté sa plateforme électorale.
Aux yeux de M. Paulo, la CAQ ne fait qu'alimenter le cynisme au sein de la population en procédant à une telle annonce à la veille d'une campagne électorale.
L'engagement en détails