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La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, ratera le souper caritatif organisé par la Alfred E. Smith Memorial Foundation à New York, rompant ainsi avec la tradition présidentielle.
Elle fera plutôt campagne dans un État clé qui n’a pas été précisé, moins de trois semaines avant le jour de l'élection.
Habituellement, les candidats à la présidence des deux partis se présentent à cet événement décontracté, dont les profits sont remis à la fondation Catholic Charities, et en profitent pour s'échanger des pointes.
L'équipe de Mme Harris souhaite qu'elle passe le plus de temps possible dans les États qui décideront de l'élection plutôt que dans l'État de New York, fortement démocrate, a déclaré samedi un responsable de la campagne sous le couvert de l'anonymat.
Son équipe a dit aux organisateurs qu'elle serait prête à y participer en tant que présidente si elle était élue, a ajouté le responsable.
La campagne de Donald Trump n'a pas immédiatement répondu à la question de savoir s'il y participerait. Cette année, le gala aura lieu le 17 octobre.
Le cardinal Timothy Dolan, qui joue un rôle de premier plan dans cette soirée, s'est montré très critique à l'égard des démocrates, écrivant en 2018 un texte dans le «Wall Street Journal» intitulé «Les démocrates abandonnent les catholiques».
Le souper de la Alfred E. Smith Memorial Foundation porte le nom de l'ancien gouverneur de l'État de New York, démocrate et premier catholique à être désigné comme candidat à la présidence par un grand parti en 1928. Il avait alors été largement battu par Herbert Hoover.
Cet événement permet de récolter des millions de dollars pour des œuvres caritatives catholiques et montre traditionnellement que les candidats à la présidence peuvent s'entendre, ou faire semblant de s'entendre, le temps d'une soirée.
L'événement est devenu une tradition pour les candidats à la présidence depuis que Richard Nixon et John F. Kennedy se sont présentés ensemble en 1960. En 1996, l'archidiocèse de New York a décidé de ne pas inviter le président de l'époque, Bill Clinton, et son adversaire républicain, Bob Dole, apparemment parce que M. Clinton avait mis son veto à l’interdiction de l’avortement tardif.
Donald Trump et Joe Biden ont tous deux pris la parole lors de la collecte de fonds de 2020, qui s’était tenue en ligne en raison des craintes que les grands rassemblements ne propagent la COVID-19. Au milieu de la pandémie et des difficultés économiques, il n'y avait pas eu de plaisanterie et les deux candidats avaient plutôt utilisé leurs discours pour attirer les électeurs catholiques.
En 2016, la participation de M. Trump aux côtés de sa rivale démocrate Hillary Clinton avait suscité quelques rires, mais aussi plusieurs moments croustillants. Lorsque M. Trump avait qualifié Mme Clinton de corrompue, il avait dépassé les bornes pour de nombreuses personnes présentes et avait été copieusement hué.