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«Si vous vous trouvez dans un bâtiment abritant des armes pour le Hezbollah, quittez le village jusqu'à nouvel ordre.»
Les frappes israéliennes sur le Liban ont tué lundi plus de 492 personnes, dont plus de 90 femmes et enfants, selon les autorités libanaises. Il s'agit du tir de barrage le plus meurtrier depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. L'armée israélienne a demandé aux habitants du sud et de l'est du Liban d'évacuer les lieux avant l'élargissement de sa campagne aérienne contre le Hezbollah.
L'armée israélienne a par ailleurs averti les habitants du sud et de l'est du Liban d'évacuer avant un élargissement de sa campagne aérienne contre le Hezbollah dans ce pays.
Des milliers de Libanais ont fui le sud, et la principale autoroute de la ville portuaire de Sidon (Saïda), dans le sud du pays, était encombrée de voitures qui se dirigeaient vers Beyrouth, dans le cadre du plus important exode depuis les combats de 2006.
Le ministère libanais de la Santé a déclaré que les frappes avaient fait 492 morts, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1645 autres personnes — un bilan effarant en une seule journée pour un pays qui se remet encore d'une attaque meurtrière contre des appareils de communication la semaine dernière.
Le bilan des morts dépasse de loin celui de l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth en 2020, lorsque des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans un entrepôt ont explosé, tuant au moins 218 personnes et en blessant plus de 6000.
Dans un message enregistré, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exhorté les civils libanais à «prendre au sérieux» les appels à évacuer. «Veuillez vous mettre hors de danger maintenant», a déclaré M. Nétanyahou. «Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité.»
Le porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que les avions de guerre israéliens avaient frappé 1300 cibles du Hezbollah lundi, détruisant des missiles de croisière, des roquettes chargées d'explosifs lourds, des roquettes à longue et à courte portée et des drones d'attaque.
Il a déclaré que beaucoup étaient cachés dans des zones résidentielles, montrant des photos de ce qu'il a soutenu être des armes cachées dans des maisons privées. «Le Hezbollah a transformé le sud du Liban en zone de guerre», a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse.
Israël estime que le Hezbollah dispose de quelque 150 000 roquettes et missiles, dont des missiles guidés et des projectiles à longue portée capables de frapper n’importe où en Israël.
Lundi soir, l’armée israélienne a déclaré avoir mené une frappe ciblée à Beyrouth. Elle n’a pas donné de détails.
L’Agence de presse nationale libanaise a rapporté que le quartier de Beir el-Abed, dans le sud de Beyrouth, avait été touché par trois missiles. La chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah a déclaré que six personnes avaient été blessées.
Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, a fait savoir lors d’une conférence de presse que les frappes précédentes avaient touché des hôpitaux, des centres médicaux et des ambulances.
Le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles et des universités dans la majeure partie du pays et a commencé à préparer des abris pour les déplacés.
Certaines frappes ont touché des zones résidentielles dans le sud et l’est de la plaine de la Bekaa. L’une d’elles a touché une zone boisée aussi éloignée que Byblos, dans le centre du Liban, à plus de 130 km de la frontière au nord de Beyrouth.
L’armée a annoncé qu’elle étendait ses frappes aériennes aux zones de la vallée le long de la frontière orientale du Liban avec la Syrie. Le Hezbollah est depuis longtemps présent dans la plaine de la Bekaa, où le groupe a été fondé en 1982 avec l’aide des gardiens de la révolution iraniens.
Le chef de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré qu’Israël préparait ses «prochaines phases» d’opérations contre le Hezbollah et que ses frappes aériennes étaient «proactives», ciblant les infrastructures du Hezbollah construites au cours des 20 dernières années. Il a soutenu que l’objectif était de permettre aux Israéliens déplacés de rentrer chez eux dans le nord d’Israël.
Par ailleurs, le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir tiré des dizaines de roquettes sur un poste militaire israélien en Galilée. Il a également ciblé pour la deuxième journée les installations de la société de défense Rafael, dont le siège est à Haïfa.
Au même moment, les autorités israéliennes ont signalé que des sirènes d'alerte aérienne ont été entendues dans le nord d'Israël, avertissant de l'arrivée de tirs de roquettes en provenance du Liban.
Ces avertissements d'évacuation sont les premiers du genre depuis près d'un an de conflit en constante escalade et surviennent après un échange de tirs particulièrement intense dimanche. Le Hezbollah a lancé environ 150 roquettes, missiles et drones dans le nord d'Israël en représailles à des frappes qui ont tué un haut commandant et des dizaines de combattants.
L'escalade des frappes et des contre-attaques a fait craindre une guerre totale, alors qu'Israël continue de lutter contre le Hamas dans la bande de Gaza et tente de restituer des dizaines d'otages capturés lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre.
Le Hezbollah a promis de poursuivre ses frappes en solidarité avec les Palestiniens et le Hamas, un autre groupe militant soutenu par l'Iran, tandis qu'Israël se dit déterminé à ramener le calme à la frontière.
Des journalistes de l'Associated Press dans le sud du Liban ont constaté de lourdes frappes aériennes visant de nombreuses zones lundi matin, y compris certaines loin de la frontière.
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L'agence de presse nationale libanaise a rapporté que les frappes ont touché une zone boisée dans la province centrale de Byblos, à environ 130 kilomètres au nord de la frontière israélo-libanaise, pour la première fois depuis le début des échanges, en octobre. Aucun blessé n'a été signalé.
Israël a également bombardé des cibles dans les régions de Baalbek et Hermel, dans le nord-est du pays, où un berger a été tué et deux membres de sa famille ont été blessés, selon l'agence de presse. Au total, 30 personnes ont été blessées dans les frappes.
Un responsable militaire israélien a déclaré qu'Israël se concentrait sur des opérations aériennes et n'avait pas de plans immédiats pour une opération terrestre. Le responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat conformément à la réglementation, a soutenu que les frappes visent à limiter la capacité du Hezbollah à lancer de nouvelles frappes contre Israël.
Les médias libanais ont rapporté que les habitants avaient reçu des messages textes les exhortant à s'éloigner de tout bâtiment où le Hezbollah stocke des armes jusqu'à nouvel ordre.
Le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a signalé que son bureau à Beyrouth avait reçu un message enregistré demandant aux gens de quitter le bâtiment.
«Cela s'inscrit dans le cadre de la guerre psychologique mise en œuvre par l'ennemi», a fait valoir M. Makary, qui a exhorté les gens à «ne pas accorder à cette question plus d'attention qu'elle ne le mérite».
Des communautés des deux côtés de la frontière se sont largement vidées en raison des échanges de tirs quasi quotidiens.
Israël accuse le Hezbollah d'avoir transformé des communautés entières du sud du Liban en bases militantes, avec des lance-roquettes et d'autres infrastructures cachées. Cela pourrait l'amener à lancer une campagne de bombardements particulièrement lourde, même si aucune force terrestre n'intervient.
Une frappe aérienne israélienne survenue vendredi sur une banlieue de Beyrouth a tué un haut commandant militaire du Hezbollah et plus d'une dizaine de combattants, ainsi que des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants.
La semaine dernière, des milliers d'appareils de communication, utilisés principalement par des membres du Hezbollah, ont explosé dans différentes régions du Liban, tuant 39 personnes et en blessant près de 3000 autres. Le Liban a accusé Israël d'être responsable de ces attaques, mais l'État hébreu n'a ni confirmé ni nié sa responsabilité.
Le Hezbollah a commencé à tirer sur Israël au lendemain de l'attaque du 7 octobre, dans le but, selon lui, de nuire aux forces israéliennes et d'aider les combattants palestiniens dans la bande de Gaza. Israël a riposté par des frappes aériennes et le conflit s'est intensifié de manière constante au cours de la dernière année.