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Haute sécurité pour la première visite d'un président américain à Ottawa depuis 2016
Au moins sept corps policiers et unités militaires différents patrouilleront les rues d'Ottawa — et le ciel — cette semaine.
Le président américain Joe Biden et son épouse Jill ne sont pas encore arrivés à Ottawa que déjà, les rues et le ciel de la capitale fédérale montraient mercredi des signes de la présence sécuritaire à laquelle les résidents peuvent s'attendre pour la première visite présidentielle américaine en sept ans.
Le couple est attendu jeudi à Ottawa pour la première visite officielle au Canada de M. Biden depuis qu'il a pris ses fonctions à la Maison-Blanche en janvier 2021. Les Biden passeront aussi la nuit dans la capitale fédérale.
Au centre-ville d'Ottawa, mercredi, une vingtaine de véhicules de police encerclaient le secteur alors que des drapeaux américains étaient suspendus près du bureau officiel du premier ministre Justin Trudeau et de la rue principale qui longe la colline du Parlement. Pendant ce temps, des employés municipaux s'affairaient à installer des barricades pour préparer la visite.
Ottawa n'a pas accueilli de président américain depuis juin 2016, lorsque Barack Obama était venu dans la capitale pour le Sommet des dirigeants nord-américains, vers la fin de son deuxième mandat.
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Son successeur, le républicain Donald Trump, n'est jamais venu à Ottawa pendant son mandat, de 2017 à 2021. Il avait assisté en 2018 au Sommet du G7 à La Malbaie, dans Charlevoix.
La visite officielle du président Biden se déroulera évidemment sous haute surveillance. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) indique que la sécurité pour le président Biden et son épouse Jill sera assurée par une «unité intégrée» de divers services.
La GRC affirme ainsi travailler avec l'armée canadienne, les services secrets américains, la Police provinciale de l'Ontario et le Service de protection parlementaire, ainsi qu'avec des policiers municipaux à Ottawa et à Gatineau, de l'autre côté de la rivière des Outaouais.
Une nuitée, cette fois-ci
L'ex-chef de la police d'Ottawa Charles Bordeleau était surintendant lors du premier voyage officiel de Barack Obama en 2009. Il souligne qu'une planification approfondie était toujours nécessaire à chaque visite présidentielle, mais le fait que les Biden passent une nuit à Ottawa nécessitera encore plus de ressources.
M. Bordeleau a déclaré en entrevue que la police d'Ottawa avait eu en 2009 un préavis de deux mois pour la visite du président Obama. «Cette planification doit se faire de manière collégiale et en collaboration avec la multitude de partenaires, pas seulement ici au Canada, mais aussi avec les services secrets américains», a expliqué M. Bordeleau.
«Il s'agit d'un événement très gourmand en ressources humaines, en raison du nombre d'agents nécessaires pour s'occuper de la protection de l'entourage, de la gestion de la circulation et des bâtiments que le président peut visiter.»
Au cours de cette visite du président Obama en 2009, qui avait vu des milliers de personnes envahir les pelouses devant la colline du Parlement, le président américain en avait surpris plus d'un en faisant un détour avec son cortège vers le marché By, tout près, pour goûter à une «queue de castor», cette pâtisserie frite enrobée de sucre.
Il était également reparti à Washington avec trois biscuits au sucre en forme de feuilles d'érable pour sa famille, après une visite impromptue dans une boulangerie locale.
Des entraves au centre-ville
La police d'Ottawa a averti les résidents d'une présence policière accrue tout au long de la semaine, car de vastes stationnements sont transformés en zones de rassemblement pour les policiers.
Les Forces armées et la Défense nationale ont également confirmé qu'elles assureraient la sécurité aérienne lors de la visite de M. Biden.
«Les résidents de la région de la capitale nationale peuvent voir ou entendre des avions de chasse CF-18 Hornet du Norad et des hélicoptères Griffon CH-146 au-dessus de la région dès mercredi (…) et tout au long de la visite», a prévenu la Défense nationale dans un récent communiqué. Le ministère a ajouté que les pilotes d'aéronefs civils devraient vérifier les restrictions de vol dans la région auprès de NAV Canada.
La Ville d'Ottawa a également averti les résidents de s'attendre à des fermetures d'artères importantes au centre-ville et autour de l'aéroport, où passera le cortège présidentiel.