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Le premier ministre y est allé de cette déclaration lors d'un échange en Chambre avec le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois.
François Legault a reconnu jeudi qu'il est difficile de vivre dignement au Québec lorsqu'on gagne 18 $ l'heure.
Le premier ministre y est allé de cette déclaration lors d'un échange en Chambre avec le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois.
Ce dernier réclamait une hausse du salaire minimum, de 14,25 $ à 18 $ l'heure, ce que lui a refusé M. Legault, selon qui il faut plutôt augmenter le salaire moyen.
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«On veut que les gens qui gagnent 25 $ l'heure, c'est la moyenne à peu près au Québec, augmentent à 26 $, 27 $, 28 $. C'est ça, notre objectif. On a beaucoup plus d'ambition que QS», a-t-il lancé.
Dans sa réponse, François Legault a toutefois admis qu'«honnêtement, il est difficile d'arriver avec 18 $ l'heure, surtout quand on a des enfants». Un aveu «choquant» et «très révélateur», a réagi en entrevue M. Nadeau-Dubois.
Il souligne que 800 000 personnes au Québec gagnent moins de 18 $ l'heure.
«Ce que François Legault a reconnu aujourd'hui, c'est qu'il est très conscient que ces 800 000 personnes-là ne sont pas capables d'arriver et qu'il fait le choix de ne rien changer à cette situation.
«Il choisit de maintenir le salaire minimum à un niveau qui ne leur permet même pas de vivre dans la dignité. C'est un choix qu'il fait consciemment», s'est indigné M. Nadeau-Dubois.
«Ça revient à dire: «Je choisis de laisser des gens qui travaillent à temps plein dans la pauvreté». Pour moi, c'est très grave», a-t-il renchéri.
Selon lui, il est tout à fait possible de travailler à augmenter le salaire moyen, tout en haussant le salaire «plancher» qui est le salaire minimum.
Le député de Gouin donne l'exemple de l'Ontario, qui a augmenté deux fois le salaire minimum dans la dernière année pour atteindre 15,50 $, sans qu'il n'y ait de «cataclysme économique».
«Le ciel ne leur est pas tombé sur la tête», a-t-il insisté au Salon bleu.
Pour sa part, M. Legault affirme qu'il faut être «prudent»: une hausse trop importante du salaire minimum pourrait «faire perdre des emplois», a-t-il prévenu.
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