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Le Fonds bleu vise à financer des mesures de protection, de restauration et de mise en valeur de l’eau comme le contrôle et la prévention des inondations ainsi que la conservation des écosystèmes aquatiques.
L’Union des municipalités (UMQ) demande que ses membres soient priorisés par le financement du Fonds bleu. Une demande rejetée du revers de la main par le ministre de l'Environnement, Benoit Charette.
Le nouveau président de l’UMQ, Martin Damphousse, a plaidé sa cause mardi matin lors des consultations sur le projet de loi 20 qui instituera le fonds en question.
«Les municipalités jouent un rôle de premier plan en matière d'aménagement, d'approvisionnement en eau potable et de protection de l'environnement ainsi que par leur capacité à prendre en considération les réalités complexes et uniques de leur territoire», a-t-il soutenu.
Un argument qui n’a pas convaincu le ministre de l’Environnement, qui a soutenu qu’il devait refuser, car tous les groupes allaient demander la même chose.
«La réponse que je vais vous donner, je vais la donner à tous les groupes; vous ne serez pas priorisé. Ne le prenez pas de façon négative», a-t-il répondu.
«Il faut s'enlever un peu le réflexe de vouloir protéger nos intérêts personnels, mais penser de façon collective et de façon globale comment on peut mieux utiliser cette ressource», a-t-il ajouté.
La conseillère aux politiques de l'UMQ, Charlotte Legault-Bélanger, qui accompagnait M. Damphousse, a tenu à renchérir sur la demande de son organisme. «Les municipalités ont l'avantage de pouvoir fédérer les citoyens. Elles sont élues, c'est un gouvernement de proximité. Elles connaissent la réalité du terrain», a-t-elle expliqué.
Le Fonds bleu aura pour but de financer des mesures de protection, de restauration et de mise en valeur de l'eau comme le contrôle et la prévention des inondations ainsi que la conservation des écosystèmes aquatiques.
Le projet de loi spécifie qu'il vise «à apporter un soutien financier aux municipalités et aux organismes à but non lucratif œuvrant pour la protection, la restauration, la mise en valeur et la gestion de l'eau».
L'UMQ demande également que «l'approvisionnement en eau potable dans un contexte de changements climatiques soit ajouté à la liste des matières pouvant être financées par le Fonds bleu».
«Les changements climatiques génèrent des phénomènes qui amplifient les risques d'épisode de manque d'eau, augmentent la température de l'eau, diminuent la capacité de régénération des nappes d'eau souterraines et diminuent le facteur de dilution», a affirmé M. Damphousse.
«Il est donc essentiel que le gouvernement du Québec s'engage à appuyer financièrement les municipalités pour la mise en œuvre des mesures, telles que l'élaboration d'un plan d'inspection des installations septiques autonomes, la planification de la gestion des eaux pluviales, ou encore la revitalisation des berges», a-t-il ajouté.
Le Fonds bleu sera doté d'une enveloppe de 500 millions $. De plus, le projet de loi 20 augmentera les redevances sur l’eau de 900 %.