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Les fonctionnaires fédéraux et membres de l'Agence du revenu du Canada débraieront à compter du 19 avril à minuit et une minute, si aucune entente avec le gouvernement fédéral n'est intervenue d'ici le 18 avril à 21h.
Les fonctionnaires fédéraux et les syndiqués de l'Agence du revenu du Canada feront une grève générale à compter du 19 avril à minuit et une minute, si aucune entente avec le gouvernement fédéral n'est intervenue d'ici mardi à 21 h, vient d'annoncer l'Alliance de la fonction publique du Canada.
Le grand syndicat pancanadien représente 120 000 fonctionnaires fédéraux œuvrant dans les différents ministères et 35 000 syndiqués à l’Agence du revenu du Canada qui sont directement concernés par ce débrayage.
En cas de grève, les services essentiels seront assurés, notamment aux services frontaliers et dans les services correctionnels, a déjà indiqué l’Alliance.
Le Secrétariat du Conseil du trésor a aussi précisé que les prestations d'assurance-emploi continueront d'être versées, tout comme le soutien au revenu des anciens combattants, les prestations de la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti, de même que les versements du Régime de pension du Canada.
Toutefois, plusieurs services au public seront affectés, comme les passeports, l'immigration, les déclarations de revenus et les différents services à la clientèle. De même, l'attente au téléphone sera plus longue qu'à l'habitude, a prévenu l'AFPC.
Au cours d'une conférence de presse lundi, l'AFPC a dit ne pas souhaiter débrayer, mais être prête à le faire s'il n'y a pas d'entente avec le gouvernement fédéral d'ici mardi soir.
«Après ce que le gouvernement et l'AFPC décrivent comme étant de nombreux jours de discussions productives et de progrès sur beaucoup de points, nous sommes déçus d'apprendre que, si une entente n'est pas conclue, l'AFPC déclenchera une grève ce mercredi 19 avril», a commenté le Conseil du trésor.
«On négocie depuis juin 2021», a rapporté le président national de l’AFPC, Chris Aylward.
Les revendications de l’Alliance portent principalement sur les salaires, le télétravail et la sous-traitance des emplois de la fonction publique vers le privé.
Les négociations devaient reprendre lundi entre le Syndicat des employés de l’Impôt et l’Agence du revenu du Canada. Il en est de même pour les quatre grands groupes de fonctionnaires que représente l’AFPC et le Conseil du trésor.
«Il est encore temps de parvenir à une entente avant le début de la grève. Nous savons que plus tôt une entente sera conclue, plus tôt les fonctionnaires recevront leurs augmentations salariales et avantages sociaux», a répliqué le Secrétariat du Conseil du trésor.
Les membres de l’AFPC n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis juin 2020 et sont «frustrés», a rapporté M. Aylward. «On n’a pas causé l’inflation, on ne devrait pas avoir à payer pour ça.»
Du même souffle, l’Alliance affirme que les parties ont négocié beaucoup plus intensivement au cours des derniers jours. «On a négocié plus, depuis deux semaines, que dans les deux dernières années», a noté Yvon Barrière, vice-président exécutif régional pour le Québec à l’AFPC.
L’AFPC revendique des augmentations de 4,5 % par année pour 2021, 2022 et 2023.
Le gouvernement fédéral a modifié son offre d'augmentations salariales, dimanche, qui atteint maintenant 9 % sur trois ans, a révélé le Trésor lundi.
Il qualifie son offre d'«équitable et concurrentielle» et note qu'elle «reflète les recommandations de la Commission de l'intérêt public indépendante». Cette commission avait effectivement produit un rapport destiné à rapprocher les parties.
La question du télétravail semble aussi poser problème, selon le Conseil du trésor.
«L'AFPC a indiqué clairement que si d'autres demandes, comme l'intégration du télétravail dans les conventions collectives, n'étaient pas rencontrées, cela posera un problème. Ces demandes, selon leur libellé actuel, auraient de graves répercussions sur la capacité du gouvernement de fournir des services à la population canadienne et limiteraient sa capacité de gérer efficacement l'effectif de la fonction publique«, a ajouté le Conseil du trésor.
Interrogé à ce sujet, le premier ministre Justin Trudeau a souligné que «l'inflation est en train de baisser«, ce qui devrait amener un peu de répit à tous les travailleurs. «On est en train de revoir une bonne croissance dans notre économie», a-t-il ajouté.
M. Trudeau n'a pas voulu commenter publiquement le contenu de la négociation proprement dite. «On va continuer, comme on le fait depuis bien des semaines, à travailler de bonne foi à la table de négociations.» Il a dit espérer trouver un règlement qui va convenir aux contribuables et aux membres de l'AFPC.
Quant au président de l’Alliance, Chris Aylward, il a invité le gouvernement Trudeau à «ne pas nous forcer à un retour au travail» par une loi spéciale, s’il est vrai qu’il respecte les droits des travailleurs.
Interrogé à ce sujet, le premier ministre Trudeau n’a pas répondu directement au sujet de la loi spéciale et a dit préférer «se concentrer sur les tables de négociation».
L’adoption d’une loi spéciale est devenue plus délicate depuis l’arrêt Saskatchewan de la Cour suprême du Canada, en janvier 2015.
Cet important arrêt en matière de droit du travail a accordé une protection constitutionnelle au droit de grève. Le plus haut tribunal du pays avait alors statué que le droit de grève était une façon de rééquilibrer les forces entre les parties patronale et syndicale.
Quant au président de l'Alliance, Chris Aylward, il a invité le gouvernement Trudeau à «ne pas nous forcer à un retour au travail» par une loi spéciale, s'il est vrai qu'il respecte les droits des travailleurs.
Interrogé à ce sujet, le premier ministre Trudeau n'a pas répondu directement au sujet de la loi spéciale et a dit préférer «se concentrer sur les tables de négociation».
L'adoption d'une loi spéciale est devenue plus délicate depuis l'arrêt Saskatchewan de la Cour suprême du Canada, en janvier 2015.
Cet important arrêt en matière de droit du travail a accordé une protection constitutionnelle au droit de grève. Le plus haut tribunal du pays avait alors statué que le droit de grève était une façon de rééquilibrer les forces entre les parties patronale et syndicale.