Début du contenu principal.
La vice-première ministre demande à tous les citoyens affectés par cette situation, dont les habitants de la Rive-Sud et de l'Est de Montréal, à «trouver un plan B».
Lors de la visite avec les médias dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault s'est dite consciente du défi de circulation dans les trois prochaines années avec ce chantier.
«Des travaux qui sont majeurs et qui sont très contraignants, mais essentiels. C’est en quelque sorte un nouveau tunnel qu’on refait à même le tunnel actuel et qui va nous allonger la durée de vie et d’assurer la durée de vie du tunnel pendant au moins 40-50 ans pour les années à venir», a-t-elle dit en point de presse, jeudi. «À partir de lundi prochain, il y aura trois voies fermées sur six. C’est une situation qui s’annonce corsée.»
Concernant l'enjeu de la circulation, Mme Guilbault se dit consciente des enjeux liés à ce chantier, mais assure que cette réparation est nécessaire pour la longévité du tunnel.
À lire également:
«Ça va être un gros défi pour tout le monde. […] Il y a beaucoup d’inquiétude dans la population et c’est normal, mais sachez que bien que si on n’avait pas ces gens là on ne pourrait pas réparer le tunnel et on ne pourrait pas le garder encore pendant des décennies», a-t-elle souligné en remerciant le travail de l'équipe de mobilité du chantier.
Mme Guilbault demande à tous les citoyens affectés par cette situation, dont les habitants de la Rive-Sud et de l'Est de Montréal, à «trouver un plan B».
«J’invite chaque personne qui est touchée à réfléchir dès maintenant, si ce n’est pas déjà fait, à trouver un plan B. Que ce soit le transport collectif, évidemment je suggère fortement le transport collectif, on a énormément de mesures qui ont été ajoutées», a rassuré la ministre.
Elle a réitéré la distribution de billets gratuits à la station de métro Radisson, l'ajout de lignes d'autobus sur la Rive-Sud ainsi qu'un train sur la ligne de métro jaune, la création de cinq stationnements incitatifs pour un total de 2455 places disponibles sur la Rive-Sud dont un à Beloeil, un à Sainte-Julie, trois à Boucherville et la mise en place de navettes gratuites depuis ces stationnements pour rejoindre le métro Radisson.
«Il y a une voie réservée vers le nord pour les autobus et les taxis et le covoiturage à trois personnes ou plus. Donc, je vous invite à adopter le transport collectif ou si vous devez absolument prendre votre voiture, à vous arranger pour covoiturer», a ajouté Mme Guilbault.
À lire et voir : Transport collectif, covoiturage, télétravail : déjouer la fermeture du tunnel à Montréal
Pour éviter l'achanlange, la ministre recommande également aux employeurs et entreprises d'être plus «flexibles» et «créatifs» dans les politiques de télétravail, que ce soit au niveau de l'horaire ou même sur les journées accordées en télétravail. Elle invite aussi toutes les entreprises de livraison de marchandises de changer les heures de livraison.
«Toutes les solutions vont être bienvenues [...] C'est un énorme défi de circulation qu’on va vivre pendant trois ans. Il n’y a pas de solution miracle. [...] J’invite tout le monde à faire sa part et de faire son plan B», a-t-elle affirmé.
Mercredi, la mairesse Valérie Plante a assuré «vouloir prendre toutes les idées» pour rendre les prochaines années moins chaotiques. Mme Plante a confirmé que plusieurs mesures ont été prévues, dont la réduction des travaux entourant le secteur qui deviendra fort probablement un véritable enfer pour les automobilistes voulant traverser d’une rive à l’autre.
À lire également: Tunnel La Fontaine: jusqu’où ira-t-on pour réduire l’impact des travaux?
Mme Guilbault a même réagi à l'idée évoquée par le président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal, Michel Leblanc, qui souhaite limiter l’accès au tunnel lors des heures de pointe pour favoriser le transport collectif, les usagers faisant du covoiturage et les camions. «Pas de voiture solo durant ces périodes», a-t-il soutenu , qualifiant la solution de «difficile».
«On n’est pas à un stade où l’on va interdire quoi que ce soit. On est dans la très forte recommandation. On attend de voir lundi comment ça se passe. On a un comité vigie qui va se réunir après chaque heure de pointe […] deux fois par jour […] et on va s’adapter au fur et à mesure», a dit la ministre.
À VOIR | Fermeture du pont-tunnel: voici ce qui attend les automobilistes
Avec les informations de Julien Denis et d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info.