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Seulement 24 personnes seront accueillies à Rouyn-Noranda et Val-d'Or lors de la première phase, faute de personnel
Les maisons des aînés de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or n'ouvriront pas en intégralité lorsque leur construction sera terminée.
C'est la pénurie d'infirmières qui force le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) à plutôt ouvrir ses bâtiments de façon graduelle à l'aide de deux phases. 24 personnes seront d'abord accueillies par maison.
«La difficulté qu'on a à comprendre en ce moment c'est que le gouvernement est prêt à investir des dizaines de millions dans des maisons des aînés, mais on refuse d'investir une somme significative dans la région pour attirer et retenir la main-d'oeuvre infirmière. On travaille encore une fois à l'envers. Ça prend des infirmières pour être en mesure d'offrir les services et malheureusement, on ne les a pas ces infirmières-là.», soutient Jean-Sébastien Blais, président du Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l'Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT).
Avec l'arrivée des maisons des aînés, le syndicat redoutait des impacts additionnels sur un réseau de la santé déjà ultra fragile et voilà que le scénario se concrétisera véritablement.
«Si on prend la décision d'ouvrir des maisons des ainés avant de recruter davantage, on va revivre exactement la même situation qui s'est passée à Amos ce printemps. On va être obligé de fermer la maison des aînés quelques semaines plus tard, faute de personnel. Sinon, le CISSS devra prendre la décision d'offrir des soins non sécuritaires avec encore une fois des infirmières à distance et des tablettes. Ce n’est aucunement réaliste, mais ce n’est surtout aucunement acceptable pour la population.», renchérit Jean-Sébastien Blais.
Pour ce qui est de Val-d'Or, la construction devrait se terminer cet automne. Quant à Rouyn-Noranda, le bâtiment devrait être livré à l'hiver 2023.
Par ailleurs, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, était de passage ces derniers jours en Abitibi-Témiscamingue. Elle a notamment visité les différents chantiers des maisons des aînés, en plus de discuter avec les parties prenantes dans le projet de la maison des aînés de Palmarolle.
D'ailleurs, concernant Palmarolle, l'appel d'offres pour la construction du bâtiment est lancé. Un contrat devrait être octroyé à la fin de l'été. 24 résidents y seront hébergés.
Parallèlement, le CISSS assure que de multiples efforts sont mis dans le recrutement de main-d'oeuvre et dans des stratégies d'attraction. Du recrutement à l'international a permis ou permettra d'ajouter 97 infirmières en Abitibi-Témiscamingue. 22 étudiantes ont aussi entamé cet hiver un diplôme d'études collégiales (DEC) accéléré en soins infirmiers.