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Selon leurs syndicats, des milliers de dollars seraient dus à chacune d'entre elles.
Quelque 30 000 employées de bureau dans le réseau de la santé et des services sociaux attendent le règlement de plaintes reliées à l'équité salariale qui remontent à 2010 et 2015. Selon leurs syndicats, des milliers de dollars seraient dus à chacune d'entre elles.
Ces travailleurs, qui sont à plus de 90% des femmes, occupent des emplois comme agentes administratives, secrétaires médicales, adjointes à la direction, dans le secteur de la santé et des services sociaux.
Une pétition pour les appuyer vient d'être lancée sur le site de l'Assemblée nationale, à l'initiative des organisations syndicales qui les représentent: la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, le Syndicat canadien de la fonction publique et le Syndicat québécois des employés de service, tous deux affiliés à la FTQ.
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Les syndicats y soutiennent que «les tâches et responsabilités liées aux titres d’emploi visés par ces plaintes ont grandement évolué au cours des dernières années» et que le Conseil du trésor doit en tenir compte dans la rémunération.
Le principe de l'équité salariale est de reconnaître à sa juste valeur le travail typiquement féminin. Pour ce faire, les emplois sont évalués en soupesant plusieurs facteurs. Le cas échéant, des ajustements salariaux sont apportés. Par la suite, on vérifie le maintien de l'équité salariale aux cinq ans.
Les syndicats soutiennent que des milliers de dollars seraient ainsi dus à ces travailleuses.
«On l'a vu dans les derniers règlements (pour d'autres employés), ça fait quand même de bons montants qui ont été apportés dans plusieurs titres d'emplois. Dans leur cas, c'est sûr que ce serait quand même aussi des milliers de dollars qu'elles attendent depuis. Quand ça fait 12 ans qu'on attend après un ajustement de salaire, même si ce n'était que 1% que ça donnerait de plus, on s'entend que oui, ça donne des milliers de dollars en retour», a expliqué en entrevue Mélanie Gougeon, coordonnatrice à l'équité salariale pour le secteur public à la FTQ.
Le dossier se trouve présentement en phase d'enquête devant la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), puisqu'il n'y a pas eu d'entente entre les parties.
Mais comme cela semble long, les syndicats veulent tenter d'accélérer le règlement du dossier en discutant avec le Conseil du trésor.
«La porte est toujours ouverte de notre côté, au niveau syndical. On est prêt à en discuter. On a fait des approches à cet égard-là. Nous, on est disponible pour travailler dès maintenant à trouver une entente satisfaisante pour (ces employés de) la catégorie 3 du réseau de la santé», a affirmé Mme Gougeon.
De son côté, le Secrétariat du Conseil du trésor a indiqué qu'il y avait déjà eu des ententes avec des syndicats en 2021 et que malgré celles-ci, certaines plaintes individuelles avaient été maintenues.
Maintenant, «des milliers de plaintes de maintien ont été déposées, par les syndicats et les personnes salariées, à la CNESST, qui doit enquêter sur ces plaintes et devra rendre une décision quant à celles-ci», a ajouté le Trésor.
Vu cette enquête de la CNESST, le Trésor n'a pas voulu commenter davantage.