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L’Université Laurentienne et le gouvernement de l’Ontario se font reprocher d’avoir fait preuve de laxisme dans l’administration des obligations en vertu de la Loi sur les services en français de l’Université Laurentienne durant son processus de restructu
L’Université Laurentienne et le gouvernement de l’Ontario se font reprocher d’avoir fait preuve de laxisme dans l’administration des obligations en vertu de la Loi sur les services en français de l’Université Laurentienne durant son processus de restructuration financière.
Le rapport d’enquête que dévoile jeudi la Commissaire aux services en français Kelly Burke précise que les coupes de près de 50 % dans les programmes de langue française menant à des grades désignés annoncées le 12 avril 2021 par l’Université Laurentienne ont eu un impact important et préjudiciable sur la prestation des services en français à l’institution.
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La Commissaire Burke conclut aussi que le ministère des Affaires francophones et le ministère des Collèges et Universités n’ont pas respecté leurs responsabilités d’assurer la protection des services en français à l’Université Laurentienne.
À son avis, l’Université Laurentienne et les ministères doivent travailler ensemble pour respecter la Loi. D’ailleurs, elle affirme que l’université a enfreint la Loi sur les services en français en supprimant tous les programmes menant à deux grades désignés sans suivre les étapes prévues par la Loi.
Le gouvernement Ford avait toute la légitimité et outils pour sauver des programmes en français à l'Université Laurentienne, mais ne l'a pas fait, dit la Commissaire Burke
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) March 31, 2022
>L'Université a coupé 30 programmes francos sans embûches même si elle allait contre la loi, dit-elle.#onfr https://t.co/XBvyD2hoSj
L’enquête a été ouverte en juin dernier à la suite de la réception de 60 plaintes au sujet des coupes. Plusieurs des plaignants étaient des étudiants à l’université située à Sudbury, qui n’avaient pas eu d’autre choix que de déménager ou de poursuivre leurs études en anglais. Certains ont souligné que l’élimination de leur programme aurait également des répercussions sur l’ensemble de la communauté franco-ontarienne.
La Commissaire Burke a noté que l’Université Laurentienne ne produit plus de gradués francophones qui accèdent ensuite à la profession en français et offrent des services en français. À son avis, il est crucial que l’université analyse l’impact d’une telle décision sur ses obligations en vertu de sa désignation.
La commissaire écrit aussi que l’université et le ministère des Collèges et Universités se sont concentrés sur les difficultés financières de l’Université Laurentienne, tandis que le ministère des Affaires francophones a omis de jouer un rôle actif, ce qui a contribué à une situation où personne n’assurait la protection des droits linguistiques en vertu de la Loi.
L’université a supprimé 72 programmes, dont 29 de langue française. Les preuves recueillies lors de l’enquête montrent que les programmes en français ont été supprimés notamment en raison du faible nombre d’inscriptions.