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Le chef conservateur Pierre Poilievre juge que les libéraux emploient une «stratégie inflationniste».
Les partis d'opposition n'ont pas tardé à critiquer le gouvernement Trudeau pour sa mise à jour économique dès le dépôt de celle-ci, jeudi.
Le chef conservateur Pierre Poilievre juge que les libéraux emploient une «stratégie inflationniste».
«Les conservateurs seront debout pour les Canadiens, pour leur chèque de paie, pour leurs maisons, pour leurs économies», a-t-il lancé en Chambre.
Il n'a pas manqué de mentionner que ses troupes allaient voter contre l'adoption de l'énoncé.
«Nous allons hériter de ce désordre, nous tous», a-t-il dit en se retournant vers ses députés alors que le règlement des Communs exige de s'adresser à la présidence. «Nous allons devoir corriger le problème. Nous avons beaucoup de boulot à venir, n'est-ce pas? (...) Le plus tôt cela arrive, le mieux c'est.»
Le Nouveau Parti démocratique (NPD), partenaire du gouvernement Trudeau en vertu d'une entente, ne s'est pas plus réjoui de la mise à jour économique.
Il a affirmé que le premier ministre a «tourné le dos» aux Canadiens qui luttent contre l'augmentation du coût de la vie, qu'il qualifie de «Séraphinflation».
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Les néo-démocrates doivent malgré tout voter en faveur de la mise à jour pour respecter l'accord avec les libéraux. Les trois principales mesures sur lesquelles le Parlement a planché récemment - les soins dentaires, l'aide au loyer et le crédit pour TPS - «étaient nos idées et nous avons forcé le gouvernement à les adopter», a plaidé M. Singh.
Le Bloc québécois n'a pas trouvé «grand chose» pour aider la population à affronter l'inflation. «C'est du réchauffé, (...) il n'y a rien de nouveau dans l'énoncé», a dit son porte-parole en matière de Finances, Gabriel Ste-Marie.
Advenant une récession, il veut éviter à tout prix qu'Ottawa ramène «une PCU 2.0» et a été déçu de voir qu'il n'y ait «pas une ligne» sur la modernisation de l'assurance-emploi ou une augmentation de la pension de la sécurité de la vieillesse pour aider «les aînés qui en arrachent».
Le Réseau FADOQ estime que le gouvernement «a manqué une occasion en or d'aider les personnes aînées» à traverser la turbulence économique. On espérait surtout une bonification du Supplément de revenu garanti pour soutenir les moins nantis.
À la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), on «salue les cibles de retour à l'équilibre budgétaire». La communauté d'affaires semble avoir hâte qu'on mette «fin aux années déficitaires». Un sentiment répandu dans le milieu des affaires.
Réaction mitigée du côté de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. D'une part, on exprime de la déception face à l'absence de mesure immédiate pour soutenir les PME dans la relance économique. Cependant, l'engagement à réduire les frais de traitement des cartes de crédit pour les PME est accueilli favorablement.
Le Conseil du patronat du Québec affiche la même ambivalence en se réjouissant des crédits d'impôt sur les investissements en technologies vertes, de la volonté d'accélérer les dossiers d'immigration ainsi que des initiatives en matière de formation. On critique en revanche la nouvelle taxe sur les rachats d'action des sociétés en plaidant que «les coffres de l'État sont garnis».
Pour les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) «il faudra aller plus loin pour assurer la compétitivité des entreprises canadiennes» face à la concurrence américaine et à son «Inflation Reduction Act».