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Paul St-Pierre Plamondon a déposé lundi son plan visant à réduire de manière substantielle l’immigration au Québec.
Des «seuils astronomiques» d’immigration peuvent nuire au taux de natalité, selon le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
Selon le leader péquiste, il y a deux facteurs déterminants sur le taux de natalité: le logement et le niveau de services, particulièrement les places en garderie.
«On va se concentrer sur le fait de régler des crises qui ont une influence négative sur le taux de natalité au niveau des logements et des services. (...) Mais c'est relié, car si nos seuils d'immigration sont trop élevés, il n’y a pas de logements, le logement coûte très cher, les gens sont étouffés au niveau du paiement de l’hypothèque et du loyer. Est-ce qu’ils vont prendre la décision d’avoir un enfant ou un enfant de plus? Les deux sont reliés», a-t-il expliqué en point de presse à l’Assemblée nationale.
Selon Statistique Canada, l’indice de fécondité n’a cessé de baisser lors des dernières années. Il est passé de 1,68 en 2013 à 1,38 en 2023.
Paul St-Pierre Plamondon a déposé lundi son plan visant à réduire de manière substantielle l’immigration au Québec.
Dans son document de 97 pages, le PQ propose notamment de réduire le nombre de résidents non permanents pour le faire passer de 600 000 à une fourchette entre 250 000 et 300 000 après quatre ans.
Le chef péquiste veut ramener le nombre d’étudiants étrangers à 50 000 (124 000 actuellement) et établir à 40 000 le nombre de travailleurs issus du programme des travailleurs étrangers temporaires (80 000 actuellement).
La formation politique indépendantiste compte aussi décréter un moratoire de quatre ans sur l’immigration économique permanente provenant de l’extérieur du Québec.
Le PQ veut miser sur la robotisation pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et remplacer l’immigration temporaire dans les champs et les usines.
Dès le jour 1 d’un gouvernement péquiste, Paul St-Pierre Plamondon compte aussi demander, à l’instar du premier ministre François Legault, les pleins pouvoirs en immigration, mais s’attend à une réponse négative d’Ottawa.
«Sans les pouvoirs en immigration, sans la possibilité de réduire et de mettre fin au programme fédéral des travailleurs temporaires, sans aucun contrôle sur la question des réfugiés, sans aucun contrôle sur nos aéroports et nos frontières, non, il n'y aura pas de modèle durable. L'indépendance est donc un incontournable», a-t-il affirmé.
La réaction du gouvernement Legault ne s’est pas fait attendre.
«Le seul moyen qu’offre le PQ pour régler le problème avec Ottawa en immigration, c’est de faire un référendum sur la souveraineté du Québec. (...) Depuis notre arrivée au gouvernement, nous avons fait bien plus que le PQ en exigeant le français pour l’immigration économique et pour les travailleurs étrangers temporaires. Des changements majeurs où les péquistes n’ont jamais cru bon d’agir», a écrit sur X le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge sur X, en énumérant les gains de son gouvernement comme la «fermeture du Chemin Roxham» ou encore les «nouvelles exigences de visas pour les Mexicains et les Indiens».
«Après l'avoir repoussé pendant des mois, M. St-Pierre Plamondon présente un plan amateur et inapplicable, qui contient des erreurs et dont les politiques pour les demandeurs d’asile sont directement inspirées de Stephen Harper», a indiqué le député solidaire Guillaume Cliche-Rivard dans une déclaration écrite.