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Des affrontements font des morts et plusieurs blessés en Syrie

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Associated Press
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Des affrontements entre les islamistes qui ont pris le contrôle de la Syrie et les partisans du gouvernement du président déchu Bachar al-Assad ont fait six morts et plusieurs blessés mercredi, selon une organisation non gouvernementale (ONG) basée en Grande-Bretagne.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a déclaré que les combattants ont été tués alors qu'ils tentaient d'arrêter un ancien responsable du gouvernement d'Assad, accusé d'avoir ordonné des exécutions et pris des décisions arbitraires contre des milliers de prisonniers. Les combattants appartenaient à Hayat Tahrir al-Sham, ou HTS, qui a mené l'offensive spectaculaire qui a renversé Assad au début du mois.

La transition en Syrie s'est déroulée étonnamment sans heurts, mais cela ne fait que quelques semaines que le président déchu a fui le pays et que son administration ainsi que ses forces se sont dissoutes. Les insurgés qui ont renversé Bachar al-Assad sont enracinés dans l'idéologie islamiste fondamentaliste, et, bien qu'ils aient juré de créer un système pluraliste, il n'est pas clair comment ni s'ils prévoient de partager le pouvoir.

Depuis la chute du président, des dizaines de Syriens ont été tués par vengeance, d'après des militants et des observateurs, la grande majorité d’entre eux appartenant à la communauté minoritaire alaouite, une branche de l’islam chiite à laquelle appartient Bachar al-Assad.

Des manifestants alaouites ont affronté des contre-manifestants sunnites et des coups de feu ont été entendus à Damas. L’Associated Press n’a pas pu confirmer les détails de la fusillade.

Des manifestations alaouites ont également eu lieu le long de la côte syrienne, dans la ville de Homs et dans la campagne de Hama. Certains ont appelé à la libération des soldats de l’ancienne armée syrienne, désormais emprisonnés par le HTS.

Les manifestations alaouites ont apparemment été en partie déclenchées par une vidéo en ligne montrant l’incendie d’un sanctuaire alaouite. Les autorités intérimaires ont insisté sur le fait que la vidéo était ancienne et qu’il ne s’agissait pas d’un incident récent.

Des violences sectaires ont éclaté par à-coups depuis l’éviction de Bachar al-Assad, mais rien de comparable à l’ampleur redoutée après près de 14 ans d'une guerre civile qui a tué environ un demi-million de personnes. La guerre a fracturé la Syrie, créant des millions de réfugiés et déplaçant des dizaines de milliers de personnes à travers le pays.

Certains Syriens qui avaient été déplacés de force ont commencé à rentrer chez eux cette semaine, essayant de reconstruire leur vie. Choqués par la dévastation, beaucoup ont découvert qu'il ne restait que peu de choses de leurs maisons.

Dans la région d'Idlib, au nord-ouest du pays, les habitants réparaient les magasins et scellaient les fenêtres endommagées mardi, essayant de ramener un sentiment de normalité.

La ville d'Idlib et une grande partie de la province environnante sont depuis des années sous le contrôle du HTS, dirigé par Ahmad al-Sharaa, connu auparavant sous le nom d'Abou Mohammed al-Golani, autrefois allié à Al-Qaïda, mais ont été le théâtre d'attaques incessantes des forces gouvernementales.

Hajjah Zakia Daemessaid, qui a été déplacée de force pendant la guerre, a témoigné que revenir dans sa maison dans la campagne d'Idlib était doux-amer.

«Mon mari et moi avons travaillé dur pendant 43 ans pour économiser de l'argent afin de construire notre maison, et nous nous sommes rendu compte que tout cela avait été gaspillé», a déclaré la femme de 62 ans.

Dans les quartiers poussiéreux, des voitures passaient avec des bagages attachés sur le toit. Les gens restaient les bras croisés dans les rues ou assis dans des cafés vides.

À Damas, les nouvelles autorités syriennes ont effectué des descentes dans des entrepôts mercredi, confisquant des drogues, telles que le Captagon (une amphétamine) et le cannabis, utilisés par les forces de Bachar al-Assad. Un million de pilules de Captagon et des centaines de kilos de cannabis ont été incendiés, ont déclaré les autorités intérimaires.

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Associated Press
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