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Ronald Brazeau, directeur par intérim du département des ressources naturelles de Lac-Simon, veut que la voix des autochtones soit écoutée.
Avec la conférence sur la biodiversité québécoise de la COP15 qui se tient actuellement à Montréal, les Premières Nations exigent des changements quant à la protection de la nature et veulent que leur voix soit entendue.
C'est ce que souhaite notamment Ronald Brazeau, directeur par intérim du département des ressources naturelles de Lac-Simon. Il se désole que plusieurs espèces soient aujourd'hui au bord de l'extinction.
Toutefois, il estime que la perte d'habitat pousse aussi les peuples autochtones, tout comme le caribou qu'il cite en exemple, à changer de régime et de mode de vie. Aujourd'hui, les Premières Nations en souffrent, que ce soit au niveau spirituel, physique ou mental.
Ronald Brazeau voit le non-respect des droits autochtones sur la protection de la nature comme une forme de racisme environnemental et systémique. Selon Greenpeace Canada, malgré leurs droits constamment violés, les peuples autochtones protègent 80% de la biodiversité existante.
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Samedi dernier, Jennifer Corpuz, une avocate autochtone des Philippines, a aussi pris la parole en marge de la COP15 à Montréal soulignant, aux noms de certains chefs autochtones, «qu'il serait vain de tenter de sauver la biodiversité sans l'aide des Autochtones.»
Mme Corpuz dit que les peuples autochtones sont depuis longtemps les meilleurs protecteurs de la nature, mais les autorités les ont exclus de la conservation.
Retour sur la COP15 avec Étienne Fortin-Gauthier au bulletin Noovo Le Fil 17:
«Si les participants présents ne collaborent pas avec les peuples autochtones, nous ne nous rendrons pas au bout de la route. La gestion autochtone et les gardiens autochtones sont plus efficaces que les aires protégées», soutient Me Corpuz.
Selon elle, il est crucial que tout accord négocié au cours de la COP15 reconnaisse les droits des Autochtones, la notion de territoire traditionnel dans les cibles de conservation et l'accès direct au financement visant à protéger la biodiversité.
DOSSIER | COP15
«Le sort des peuples autochtones et l'état de la planète sont en jeu», lance Me Corpuz.
Elle mentionne que l'ébauche d'un cadre international sur la biodiversité comprend des éléments de langages sur les droits autochtones.
Avec des informations de La Presse canadienne