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«Contrairement a ce qui a été dit précédemment, je connais la tragédie de Polytechnique.»
Contrairement à ce qui avait précédemment circulé, Carey Price connaît l'histoire de la tuerie de la Polytechnique et ce que cet événement signifie.
Le gardien du Canadien de Montréal a publié un message sur Instagram à ce sujet, mardi.
«Je pense que les gens de Montréal connaissent mon coeur et ma personnalité, et savent que je ne ferais jamais de mal intentionnellement à ceux qui vivent les conséquences de la violence armée», a déclaré Price.
Avec sa publication initiale, qui était toujours en ligne sur Instagram au moment d'écrire ces lignes, Price tentait de dénoncer les conséquences du projet fédéral de loi C-21 pour le contrôle des armes à feu sur les propriétaires d'armes destinées à la chasse.
Mais cette photo de Price publiée sur Instagram, arme de chasse à la main, a tôt fait de susciter la controverse en raison de son timing, peu avant le 6 décembre, date de commémoration de la tuerie survenue il y a 33 ans, à l’École Polytechnique de Montréal. Un homme armé a fait irruption ce jour-là dans les locaux de l’École et assassiné 14 femmes et a blessé 13 personnes. Cet attentat antiféministe a ébranlé le pays tout entier.
France Margaret Bélanger, présidente du groupe CH, propriétaire du Canadien de Montréal, a toutefois déclaré à Radio-Canada dans une déclaration écrite que Price «n'était pas au courant des événements tragiques du 6 décembre 1989 ni des récentes initiatives de marketing de la coalition».
Cette déclaration était apparemment fausse, mais Price a tenu à dire mardi qu'il n'a «pas de contrôle sur le timing» des tractations entourant la loi C-21 et a toujours «la même opinion», mais reconnaît que la façon dont il a «amplifié» les conversations au sujet de la violence armée a pu «contrarier certaines personnes qui ont le plus souffert des événements de 1989».
«À ces personnes, je présente mes excuses», a-t-il dit.
Toute cette controverse aurait-elle pu être évitée si Carey Price avait été mieux informé au sujet de la loi C-21? L’arme que tient le gardien de but «est légale et continuera d’être légale», même après l’adoption de C-21, a insisté lundi le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
En se basant sur ce qu’il a vu des images qui ont circulé, le ministre canadien de la Sécurité publique a tenu à apporter cette précision, craignant une certaine confusion dans ce débat quant aux armes qui seraient véritablement prohibées par le projet de loi.
À lire également: La Coalition pour les armes à feu offrait un code promo «Poly» à ses clients
Le débat s’était échauffé dans les jours précédant cet incident, après que la Coalition pour le droit des armes a proposé un code de promotion «Poly» pour permettre à ses sympathisants d’acheter des produits dérivés sur son site.
La Coalition pour le droit des armes s’est défendue en soutenant que le code de promotion «poly» ne faisait pas référence à la tuerie de Polytechnique, mais au groupe PolySeSouvient.
Le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a été appelé à commenter la publication du cerbère lors d’un point de presse qui se tenait à l’Assemblée nationale mardi. «Il a été approché par des groupes qui ont omis certaines informations […] Est-ce qu’il a été informé de tout le contexte ?», s’est questionné PSPP.
«Moi, je n’en ai pas contre Carey Price plutôt que contre des groupes qui ne donnent pas toute l’histoire», a-t-il ajouté en référence au controversé «code poly». «Je ne veux pas qu’on s’acharne sur Carey Price […] je veux savoir qui l’a approché pour faire cette sortie-là. Ce n’est pas Carey Price le sujet, il faut le laisser tranquille», a conclu le péquiste qui a qualifié la prise de position du gardien d'«insensible».
Avec des informations de Julien Denis, Noovo Info