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Les cas typiques de pneumocoque s'améliorent sans traitement, mais depuis peu, les médecins voient des enfants dont l'état ne s'améliore pas et s'aggrave progressivement.
Les cas de pneumocoque sont devenus un problème de plus en plus fréquent dans les hôpitaux du Québec soutient le Dr Earl Rubin.
Directeur de la division des maladies infectieuses de l'Hôpital de Montréal pour enfants (l'HME), le Dr Rubin a déclaré que le pneumocoque est la cause la plus fréquente de pneumonie communautaire chez les enfants d'âge scolaire, les adolescents et les adultes, mais que les médecins l'observent maintenant chez les enfants d'âge préscolaire.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Nous ne voyions pas cela très souvent auparavant, et nous voyons aussi des maladies plus compliquées, parce que les mycoplasmes peuvent affecter plusieurs systèmes, et en outre, ils peuvent causer des pneumonies plus sévères, et nous avons vu ça aussi», a rapporté le Dr Rubin.
Le Centre américain de contrôle des maladies (CDC) a récemment déclaré que les cas de pneumocoque augmentaient depuis le printemps chez les enfants âgés de deux à quatre ans. Le CDC tente actuellement de sensibiliser les prestataires de soins de santé à cette maladie.
Selon le docteur Rubin, les cas typiques de pneumocoque s'améliorent sans traitement, mais depuis peu, les médecins voient des enfants dont l'état ne s'améliore pas et s'aggrave progressivement.
«Certains sont même admis à l'hôpital pour une pneumonie plus grave. Pour une grande partie de la communauté, des pédiatres et des médecins de famille, ainsi que dans notre salle d'urgence, cela devient donc un dilemme de diagnostic et de traitement, à savoir s'il faut ou non penser à des cas en dehors des tranches d'âge habituelles, et s'il faut les traiter. Cela suscite donc beaucoup de discussions», a-t-il déclaré.
Rubin espère que les professionnels de la santé du Québec prendront en compte le fait que le virus se propage en dehors de la tranche d'âge habituelle des 5-17 ans et qu'ils effectueront des radiographies pulmonaires afin de trouver l'antibiotique approprié pour le traitement.
«L'autre aspect très intéressant des mycoplasmes est que la période d'incubation est très longue, c'est-à-dire qu'il peut s'écouler jusqu'à un mois entre le moment du contact et l'apparition des symptômes. Ainsi, lorsque l'on demande aux gens s'ils ont été récemment en contact avec une personne malade, ils ne s'en souviennent pas. Cela peut remonter à un mois», a indiqué le Dr Rubin.
Il avance notamment que le «taux d'attaque» est élevé dans les ménages et qu'environ une personne sur trois attrapera le virus.
«Environ un quart des personnes infectées développent une pneumonie et ont besoin d'un traitement. On sait aussi qu'elle peut provoquer des épidémies», ajoute-t-il.