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Selon nos informations, une fête a éclaté vers 23h30 et a dégénéré dans un Airbnb exploité illégalement. Les voisins qui se sont fait réveiller par des cris stridents et incessants de femmes, réclament sa fermeture immédiate.
Une voisine qui a accepté de nous parler à visage couvert est catégorique, il ne s’agissait pas de cris de joie. Elle s’en veut de ne pas être intervenue avant que l’attroupement ne survienne. «C’est dur pour le moral», a-t-elle confié.
Près d’une dizaine de voisins, vivant dans trois immeubles différents, corroborent entre eux les événements, disent avoir entendu les cris et avoir appelé les policiers, qui sont arrivés en grand nombre. Marlène Villeneuve, une mère de deux enfants, a raconté à Noovo Info que la fête s’est étirée jusqu’à 5h du matin quand elle a vu une dizaine de véhicules du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) débarquer.
«Il y avait beaucoup de policiers, se souvient la mère de famille. On trouvait que c’était un gros déplacement policier pour une plainte de bruit, donc ça nous a sonné une cloche.» Elle ne voudrait pas que ses filles soient une jour témoin de scènes traumatisantes.
«Parce que là, visiblement, ce ne sont pas des gens de l’extérieur, ce sont des gens qui louent ça juste pour faire la fête pour une nuit. C’est sûr qu’on ne veut pas voir notre quiétude dérangée, d’autant plus si ce n’est pas sécuritaire, c’est clair que c’est inacceptable.»
De son côté, le SPVM confirme par courriel avoir reçu deux appels laissant présumer que la sécurité d'une personne était menacée. Les personnes à l'intérieur du logement ont été rencontrées par les autorités, qui ont également interrogé les résidents du secteur. Le SPVM a affirmé que des informations ont été transmises au Service des enquêtes criminelles et demande à toute personne détenant des informations en lien avec des évènements à communiquer avec le 911.
Les voisins ont mis une pétition en branle pour faire fermer le Airbnb. Ils disent avoir porté plainte à Revenu Québec contre le propriétaire de l’immeuble, qui exploite deux Airbnb dans une zone de l’arrondissement où il est interdit de le faire. Interpellé sur cette adresse, le cabinet du maire de l’arrondissement Benoît Dorais s’est dit préoccupé.
«Nous avons été informés plus tôt de la situation du Airbnb situé sur la rue Hadley et avons immédiatement fait les suivis nécessaires avec le SPVM ainsi qu’avec la plateforme Airbnb. Nous suivons le dossier de près. Nous tenons à rappeler que nous ne tolérerons aucun Airbnb illégal sur le territoire de l’arrondissement.»
Nous avons joint le propriétaire de l’immeuble qui a dit ne pas être courant des détails ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi. «Je n’étais pas là, je ne le sais pas». Questionné au téléphone sur l’exploitation illégale d’Airbnb, il a refusé de commenter et nous a raccroché la ligne au nez.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.