Début du contenu principal.
Depuis cette réforme adoptée en octobre 2020, le nombre de Uber a explosé dans la province, tandis que les taxis ont diminué, rapporte la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Selon les données recueillies par la SAAQ, le nombre de taxis au Québec était de 7062 en 2023 comparativement à 8183 en 2020. Il s’agit d’une baisse de 1101 taxis en trois ans, indique-t-on.
Pendant ce temps, le nombre de chauffeurs Uber a plus que doublé dans la province, passant de 5972 en 2020 à 12 351 en 2023.
Cette statistique est inquiétante, affirme Serge Lebreux, porte-parole à l’Association des taxis des régions du Québec.
Un chauffeur de taxi de Québec affirmait en février dernier qu’il avait seulement obtenu 40$ en une seule journée en raison des changements de réglementation.
Mais du côté d’Uber, on soutient que «plus il y de chauffeurs, plus le service est meilleur».
«Moins c’est long, plus les gens auront tendance à l’utiliser. Il va y avoir une croissance du nombre de courses», a souligné Jonathan Hamel, gestionnaire des affaires publiques chez Uber.
Selon Jonathan Hamel, 93% des chauffeurs se tournent vers Uber en raison de la flexibilité. «Ils n’ont aucun compte à nous rendre, ils n’ont pas d’horaire.»
«65% des gens qui ont joint la plateforme nous ont dit qu’ils ont joint pour obtenir un revenu supplémentaire», a-t-il ajouté.
La plateforme rapporte que 65% de ses chauffeurs travaillent à temps partiel.
Mais en raison de cette application, «il y du transport illégal comme jamais au Québec», réplique M. Lebreux.
L’Association des taxis des régions du Québec avance que des chauffeurs Uber décident d’appeler directement les clients afin de les inciter à annuler leur course sur l’application en échange d’un tarif inférieur.
Il s’agit d’une méthode tout simplement illégale, admet Uber.
«S’il y a des gens qui veulent payer cash, c’est complètement frauduleux», a conclu M. Hamel.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo.