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Des travaux entrepris sur le revêtement extérieur de leur maison ont tourné au cauchemar et doivent maintenant être recommencés presque en totalité.
«Il faut comprendre que c’est à refaire de A à Z, il n’y a rien de conforme», s’exclame Maxime Leclerc, copropriétaire de la maison avec sa conjointe Krystel Desrosiers. Le couple a fait affaire avec un entrepreneur de la région dont ils souhaitent pour l’instant taire le nom, puisqu’ils ont entamé des procédures judiciaires contre lui. Cet entrepreneur serait toutefois toujours actif.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.
Maxime Leclerc pointe la devanture de sa maison, dont une partie du mur de pierre est de toute évidence en mauvais état. «Le mur s’est affaissé, il faut le reprendre. Là-bas, on a un trait de scie qui est passé, ils n’avaient pas d’affaire à toucher à la colonne là», continue-t-il. Les deux coiffeurs, qui attendent un enfant, ont choisi de livrer un témoignage pour éviter que d’autres résidents qui ont à faire des rénovations se fassent aussi piéger.
«On a rencontré l’entrepreneur, on lui a laissé la chance de corriger la situation, explique Krystel. On a essayé de trouver des solutions ensemble. Nous, on l’avait déjà payé donc il fallait s’entendre pour qu’il refasse les travaux et finalement, ça n’a pas fonctionné et il a décidé de juste quitter le chantier», poursuit-elle.
Le départ de cet entrepreneur en construction a mené à l’arrivée d’une autre équipe pour corriger ces malfaçons, celle de Maxime Dion-Goulet, propriétaire de Constructions GDG. À son arrivée sur place, il a été sidéré par ce qu’il a vu.
«C’était vraiment problématique, dramatique. Honnêtement, il y a au moins 10 malfaçons qui ne sont pas juste esthétiques, c’est vraiment 10 malfaçons qui sont vraiment dangereuses pour l’intégrité du bâtiment […] Il n’y avait rien de conforme. Du tout, du tout, du tout.», a expliqué Maxime Dion-Goulet, un entrepreneur venu prêter mainforte au couple.
Le directeur général de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) en Estrie, Sylvain Mathieu, y va de quelques conseils pour éviter que de telles situations ne se produisent.
«Ce qui est conseillé, c’est vraiment de demander plusieurs soumissions, trois à cinq soumissions. Une fois qu’on a les soumissions, on peut comparer et ensuite vérifier si ces gens-là sont qualifiés, si ces gens-là ont des licences, s’ils ont des cartes de compétences si nécessaire», explique-t-il.
Il ajoute que les citoyens qui font faire des travaux à la maison devraient s’assurer d’être sur place le plus possible, en plus de valider le nombre de travailleurs sur le chantier et l’échéancier. Un contrat entre les deux parties devrait toujours être signé.
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Bien que Krystel et Maxime aient complété la majorité de ces étapes, ils estiment qu’ils auraient pu être plus vigilants.
«On trouve ça là, on veut ça maintenant, et c’est un peu notre erreur aussi. Dans tout ça, on veut peut-être juste ouvrir des yeux un peu. Maintenant, ça s’est calmé un peu, le marché, c’est de prendre le temps et de faire attention. Je n’aimerais pas ça me retrouver dans une situation financière où je n’aurais pas pu finir mes travaux », analyse Maxime, qui ajoute toutefois qu’ils ont choisi de repousser un projet de rénovations à l’intérieur de la maison, en raison des coûts imprévus des travaux sur le revêtement extérieur.
Dans une telle situation, Sylvain Mathieu explique que certaines options s’offrent aux propriétaires de la maison pour obtenir réparation.
«Faire une plainte à la Régie du bâtiment du Québec, ça, c’est la première étape. Si on voit que les travaux ne sont pas corrigés, que l’entrepreneur ne vient pas corriger les travaux, à ce moment-là on peut faire un recours aux petites créances», explique-t-il.
Maxime Leclerc, lui, réitère qu’il ne veut pas salir le nom de l’entrepreneur alors que des procédures judiciaires sont en cours, mais veut à tout prix faire passer son message.
«Quand vient le temps d’embaucher votre entrepreneur, rencontrez-le, demandez des photos et faites vos vérifications. Pour ce qui est de notre cas, la justice va s’en occuper, il va répondre de ses actes», conclut-il.