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Certains exemples de ce phénomène proviennent de l’Europe où les feux de forêt se sont accumulés et où la chaleur accablante s’est rendue jusqu’au Royaume-Uni. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a d’ailleurs appelé les dirigeants étatiques à prendre la situation au sérieux.
«Ce sont des évènements qui ne seront plus isolés, qui ne seront plus des anecdotes. C’est ce que nous indique la science depuis des années», a rapporté la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin spécialiste en environnement, en entrevue avec l’animateur Meeker Guerrier au bulletin Noovo Le Fil Week-end.
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Plus près de chez nous, les experts s’attendent à de plus en plus de journées enregistrant des températures dépassant les 30 degrés Celsius, selon Dre Pétrin-Desrosiers.
«Les prises de conscience, on les demande depuis une trentaine d’années. Je pense qu’à un moment donné, il faudra réaliser qu’on ne peut plus continuer le développement économique de la façon dont on l’entend», a-t-elle ajouté.
Les efforts individuels afin de réduire son empreinte écologique et ainsi diminuer les effets des changements climatiques ne seront pas suffisants pour sauver notre planète. Selon la Dre Pétrin-Desrosiers, des changements systémiques sont nécessaires pour faire face à la crise environnementale.
«On a des mandats de courte durée. Souvent, on mesure le succès sur quatre ans parce qu’on espère être réélu, mais la profondeur des transformations qui sont requises est supérieure à des mandats de quatre ans», a soutenu l’experte.
De plus, il est temps de «revoir la place des entreprises» qui font du profit au détriment de l'environnement.
Cette semaine, le Dr Luc Boileau a annoncé que la direction nationale de santé publique vise une première cible de réduction de la quantité d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3), à Rouyn-Noranda.
Ailleurs en province, le seuil minimum est de 3 ng/m3. Il s’agit du plateau minimum à atteindre afin d’éviter des complications de santé, selon la Dre Pétrin-Desrosiers.
«Ça reste à mes yeux une norme qui est hautement supérieure à ce qui devrait être en vigueur. Si le 3 ng/m3 est bon dans l’ensemble de la province, il devrait également être bon pour la population de Rouyn-Noranda», a estimé la médecin spécialisée en environnement.
Voyez l’entrevue intégrale de Meeker Guerrier dans la vidéo.