Le trafic va dans les deux sens à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine. (Photo : Capture d'écran, Noovo Info)
Certains viennent mettre à l’abri leurs proches, comme Victorya, 21 ans, une résidente de Lviv. Pas question pour elle se rester en Pologne, elle dit que c’est important de rester chez elle, malgré les circonstances. Elle avoue toutefois être anxieuse. «Nous ne nous sentons pas du tout en sécurité», confie-t-elle à notre caméra.
Victorya a 21 ans et habite Lviv. (Photo : Capture d'écran, Noovo Info)
Une fourgonnette blanche attend plus loin. Katerina, également de Lviv, est venue en Pologne pour chercher des vivres. «La nourriture se fait de plus en plus rare. On tente donc de préparer des repas pour nos soldats», explique-t-elle, en ajoutant qu’elle aide aussi les gens qui arrivent de secteurs plus critiques, comme Kyiv ou Kharkiv, les deux plus importantes villes d’Ukraine, fortement touchées par les attaques russes.
On vient en Pologne chercher des denrées. (Photo : Capture d'écran, Noovo Info)
Une retraitée de l’armée ukrainienne, qui a demandé à s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, retourne dans son pays elle aussi. «Je suis vétéran de l’armée et mon mari se bat dans l’est de l’Ukraine. J’ai un entrainement militaire, je vais joindre un bataillon et être la spécialiste de médecine de guerre.»
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Ses connaissances, en Russie, ont voulu la retenir. Peine perdue. Elle veut faire ce qu’elle qualifie de «médecine extrême» : «soigner, aider et mettre des bandages rapidement».
Il y a aussi des étrangers qui attendent dans la file pour entrer en Ukraine. Ils veulent parfois se battre, mais souvent apporter de l’aide humanitaire. «Plusieurs n’ont pas les papiers nécessaires, n’ont pas la formation pour se joindre à la légion», constate notre journaliste Louis-Philippe Bourdeau.
Maël, un Français qui tente d'entrer en Ukraine pour aider. (Photo : Capture d'écran, Noovo Info)
Maël, un pompier français, veut coûte que coûte se rendre en Ukraine. «Je vais essayer de passer dans les bois, parce que je n’ai pas de passeport. Je ne viens pas pour combattre, je ne viens pas contre l’Ukraine ; au contraire, je viens pour l’appuyer». Des policiers le prenaient en photo, il a préféré mettre fin à l’entrevue qu’il accordait à Noovo Info pour circuler.
Vous l’ignoriez peut-être, mais certains pays interdisent à leurs citoyens de joindre les rangs d’une armée étrangère. C’est le cas, notamment, de la Pologne. Au Canada, on considère plutôt qu’il s’agit d’un choix personnel.