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Mais à Helsinki, c’est vraiment impressionnant. En dessous de la capitale finlandaise, on retrouve des millions de mètres de carrés de tunnels, qui relient des stations de métro, des centres d’achat, des complexes sportifs… et des bunkers.
En fait, il y a plus de 5000 bunkers sous Helsinki, la plupart se trouvant dans des habitations privées, puisque c’est obligatoire pour tous les immeubles de plus de trois étages. Et il y a une soixantaine de gros bunkers pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes, gérés par la sécurité civile d’Helsinki.
Toute la semaine, nous vous présentons une série de reportages en lien avec l’adhésion de la Finlande (voisine de la Russie) à l’OTAN, précipitée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février dernier.
DOSSIER | La Finlande choisit son camp
La plupart servent à autre chose dans la vie de tous les jours. Ce sont des complexes sportifs, des gymnases, des immenses stationnements, des pistes de go-kart (!) et même des terrains de jeu pour enfants.
Crédit photo: Noovo Info
Mais s’il y a une catastrophe environnementale ou une menace d’attaque nucléaire (ce qui devient de moins en moins dystopique depuis les six derniers mois), ces endroits peuvent être adaptés en moins de 72 heures, comme nous l’explique Tomi Rask, responsable de la sécurité civile pour la Ville d’Helsinki.
Celui qui est aussi formateur nous fait visiter l’abri Merihaka, un immense centre sportif qui peut accueillir 6000 personnes, en cas de catastrophe.
Crédit photo: Noovo Info
En tout, Helsinki peut abriter 850 000 personnes dans ses bunkers, alors qu’on compte 650 000 habitants dans la capitale finlandaise.
Voyez les images dans notre reportage ci-dessus.
«Beaucoup de ces abris ont été construits pour la guerre, pour que nous ayons un endroit où aller si les Russes nous envahissaient», explique en riant Pasi Rajala, responsable de la planification générale à la division de l’environnement urbain, à la Ville.
Crédit photo: Noovo Info
«Et ils ont été utilisés pendant la Deuxième Guerre mondiale», ajoute-t-il.
Depuis ce temps, les Finlandais ont toujours continué à construire ces abris souterrains, n’oubliant pas la fameuse Guerre d’hiver, qui a coûté la vie à 30 000 de leurs semblables, après que l’URSS les a envahis, pendant la 2e GM.
Crédit photo: Noovo Info
«Nous avons un réseau de tunnels souterrains pour les piétons, ajoute Pasi Rajala. Ces tunnels relient certains abris entre eux, mais pas tous. Ce réseau est concentré dans le centre-ville d'Helsinki.»
En temps normal, bien sûr, ces tunnels servent surtout à échapper à la neige et au froid pendant l’hiver… comme à Montréal !
Tomi Rask insiste : la guerre en Ukraine n’a pas changé ses convictions profondes : «la Finlande besoin de ces abris pour se protéger de menaces de toutes sortes».
Crédit photo: Noovo Info
«Nous sommes beaucoup plus en sécurité avec ce réseau», admet Pasi Rajala.
Crédit photo: Noovo Info
Ce reportage a été rendu possible grâce au financement du Fonds québécois en journalisme international.