Début du contenu principal.
L’étude confirme que «l’industrie du ski est et sera affectée, à des rythmes inégaux entre stations et régions, par des chocs et des stress liés aux changements climatiques, à des degrés divers sur chacune des quatre saisons».
Par exemple, l’étude stipule que d’ici 2070, soit une quarantaine d’années, le Québec comptera sur 19 jours de moins de neige comparativement à la période de référence 1991-2020.
Ouranos prévoit aussi que les températures moyennes hivernales vont augmenter de 1,7 °C sur la période 2021-2050 par rapport aux années 1991-2020 «dans les régions skiables du Québec». Selon l’étude, les températures augmenteront ensuite de 2,3 °C à 3,1 °C durant la période 2041-2070.
À lire aussi : Le lancement de la saison de ski repoussé au Mont-Tremblant
Selon Ouranos, les stations de ski devront ainsi s’attendre, entre autres, à une diminution de la durée de la saison de ski, à devoir augmenter leurs investissements pour maintenir leurs activités, à devoir embaucher plus de personnel pour assurer le maintien des pistes en bonnes conditions et leur remise en état et à une diminution de l’achalandage, tout ça, en raison des impacts des changements climatiques.
L’Association des stations de ski du Québec se veut toutefois rassurante : il y aura toujours un hiver au Québec.
L’ASSQ croit toutefois qu’il faut prévenir les changements climatiques et prévoir des investissements supplémentaires, notamment pour remplacer les canons à neige.
«On est à peu près à 75M$ d’investissement l’année dernière pour notamment des chalets, des remontées ou des systèmes d’enneigement, donc c’est clair que l’industrie continue de se développer et d’innover. On anticipe avec l’étude d’Ouranos qu’il faudra poursuivre les investissements et même les accélérer», a affirmé Yves Juneau, président-directeur général de l’ASSQ.
M. Juneau précise que chaque montagne de ski au Québec aura son plan de match personnalisé afin de prévenir les changements climatiques et leur faire face.
L’industrie du ski alpin semble tout à fait consciente des défis à venir.
«L’industrie du ski a toujours fait face à ces enjeux-là, à toujours travailler là-dessus, donc ce n’est pas une nouveauté pour nous, par contre, c’est quelque chose qu’il faut continuer à faire. Pour avoir une vision à long terme, c’est une nécessité», explique Maxime Tardif-Rancourt, directeur général du Mont-Bellevue en Estrie.
Les détails dans le reportage de Marc-Antoine Mailloux.