«Aujourd'hui, il y a tellement de raisons qui sont progressistes d'être indépendantistes que, pour les jeunes de mon âge, ce n’est plus vrai que l'indépendantisme c'est conservateur», affirme la vice-présidente des OUI Québec, Marguerite Landry.
Âgée de 23 ans, elle croit que sa génération peut se rallier à l’indépendance par d’autres luttes qu’elle estime «connexes ou parallèles», notamment la cause environnementale et la cause féministe.
«Comme on n'a pas vécu le référendum de 1995, personne ne nous en a jamais parlé, de l'indépendance», confie-t-elle. «Donc avoir des discussions entre féministes sur qu'est ce que l'indépendantisme ferait, avoir des discussions entre environnementalistes, faire des manifs, c'est comme ça qu'on y arrive.»
Protéger le français
C’est l’enjeu de la protection de la langue française qui préoccupe quant à lui Antoine, 18 ans, et qui le pousse à militer pour l’indépendance. Le jeune homme qui habite sur la Rive-Sud de Montréal s’inquiète de la place grandissante que prend l’anglais dans la métropole.
«Juste en venant ici, on s’est trompé de place et on s’est fait servir en anglais», illustre-t-il.
Selon les projections de Qc125, 36% des Québécois de 18-34 ans voteraient oui à un référendum sur la souveraineté du Québec, alors que 50% voteraient non et que 14% seraient indécis.

Si Antoine convient qu’il reste du travail à faire pour convaincre sa génération de cocher «Oui», il demeure optimiste.
«Je pense [qu’il faut] continuer à parler d'indépendance dans la sphère des médias sociaux et d'expliquer pourquoi c'est nécessaire», dit-il, se disant convaincu que le projet se concrétisera «un jour ou l’autre».
L’art pour passer un message politique
Les OUI Québec utilisent beaucoup les performances artistiques pour intéresser les jeunes à l’idée de souveraineté. Lors du rassemblement à Montréal mercredi, le jeune auteur-compositeur-interprète de la relève Velours Velours a performé aux côtés du vieux routier des spectacles de la Fête nationale Paul Piché. Pour le responsable jeunes des OUI Québec, Alex Valiquette, il est tout naturel de mettre les artistes à l’avant-plan lorsqu’il est question d’indépendance.
«Pour nous, c'est une manière incroyable de mobiliser le monde, que les gens se rappellent ce qui les lie les uns aux autres», estime-t-il. Selon lui, il est important de mettre de l’avant «la belle relève musicale québécoise» et de lui donner l’occasion de s’exprimer sur cette question.
Parmi les événements organisés par les OUI Québec pour mélanger culture et indépendance, une fête de la Saint-Jean «alternative, citoyenne et indépendantiste» est prévue au parc La Fontaine à Montréal le 23 juin prochain.