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Après trois semaines sans salaire, les enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) entament une quatrième semaine de grève générale illimitée. Sonia Bahl, une enseignante de l’Estrie, pourrait bien ne pas y participer. Elle délaissera le piquetage pour mettre à jour son curriculum vitae si aucune offre qu’elle juge raisonnable n’est proposée par Québec d’ici lundi.
Mme Bahl, qui cumule près de 20 ans d’ancienneté en enseignement, croit que son employeur actuel – l’État – «veut [qu’elle] quitte», ce qu’elle ne désire pas. Selon l’enseignante, «le bateau coule» depuis bien avant les négociations.
Cette prof de 57 ans se trouve «compétente» et n’a rien à perdre: «S’il faut que je me trouve un autre emploi, je vais m’en trouver un», a-t-elle assuré dans une entrevue avec Noovo Info.
Pour Mme Bahl, les plus grands perdants de ces pourparlers tendus et ardus ne sont pas elle ou ses collègues qui sont pour la plupart des femmes «fatiguées», «encore déterminées», mais «plus blessées qu’avant».
Ce sont les enfants.
«On reste pour les enfants», a-t-elle avoué en pleurs, avant de marquer une longue pause. «Mais à un moment donné, il faut dire: c’est assez.»
Voyez le témoignage complet dans la vidéo.