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Depuis le début de la grève, Stéphanie Caron dit avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Quelques semaines plus tard, la mère monoparentale de huit enfants ne sait pas du tout comment elle fera pour payer le loyer de janvier.
«En temps normal, j’ai de la difficulté à y arriver. Et là, c’est la catastrophe», a-t-elle confié à Noovo Info, jeudi.
Enseignante de secondaire depuis de nombreuses années à Mirabel, Mme Caron a admis qu’elle serait prête à abandonner la profession en échange d’un emploi avec de bonnes conditions de travail. «J’y songerais sérieusement.»
Mme Caron dit avoir démarré une levée de fonds GoFundMe pour payer son loyer.
Mme Caron n’est pas la seule enseignante à se questionner sur son avenir. Pierre-Luc Maltais, enseignant en francisation au secondaire à Québec, a envisagé avoir un emploi temporaire durant la grève pour pouvoir y arriver.
«Une grève comme ça, on ne s’y attend pas, surtout de se retrouver sans salaire. Le salaire que j’ai perdu, cet argent ne reviendra pas par magie», a-t-il déploré.
De son côté, Stéphanie Caron se questionne quant au prolongement de la grève.
«On est en train de donner notre augmentation en ce moment. On va nous redonner ce qu’on a perdu finalement», a-t-elle critiqué.
Malgré ces moments difficiles, la passion de la majorité des enseignants est toujours là, soutient M. Maltais.
«C’est pour ça qu’on est dans la rue. On veut redorer l’éducation au Québec, ce n’est pas plus compliqué que ça.»
Selon le Centre de services scolaires de Montréal rapporte que seulement sept enseignants ont remis leur démission depuis la grève. Mais selon l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, plusieurs enseignants attendent le résultat de la fin de la grève pour prendre une décision quant à leur avenir.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.