Louis Chagnon, technicien en loisirs, travaille avec l'éducateur spécialisé, Robert Parent, au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
Chaque jour, ils proposent cinq séries d'activités aux résidents du CHSLD. Leur but est de les faire bouger «pour qu’ils puissent garder leurs acquis le plus possible».
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Les techniciens en loisirs sont toujours en coordination avec le personnel d’aide-soignant, l'ergothérapeute, le physiothérapeute et même la nutritionniste. Ceci permet de réduire considérablement la charge de travail, alors qu'il y a une pénurie de main d'oeuvre qui frappe le milieu de la santé.
«On travaille beaucoup en équipe [...] La charge de travail est belle pour ça [...] Dans un centre d’hébergement, il y a des contraintes de soins. C’est ça qui peut être le plus dur […] Le manque de personnel joue un peu dans tout ça», a expliqué M. Chagnon en entrevue.
Des histoires avant tout
Le bonheur au travail est dans les moments passés avec ces personnes âgées, soutient M. Chagnon.
«En hébergement, c’est comme une bibliothèque. Ils ont plusieurs histoires à nous raconter et tous les jours, on apprend tout le temps de sa clientèle. Ce qui est le fun, c’est le petit moment qu’on a eu avec eux […] Ce qui me rend le plus heureux à la fin de la journée, c’est ce que j’ai réussi à faire en intervention avec un résident», a ajouté le technicien en loisir.
En raison de la proximité qui se crée avec le temps, les techniciens en loisirs s'attachent aux résidents et les accompagnent au quotidien, dans les bons comme les mauvais moments de la vie.
«Ils vont arriver ici, ça va bien et deux mois après, ils vont perdre leur autonomie. On s’adapte à l’émotion de ce qu’on vit et à ce que les gens nous donnent. Le plus dur est de voir la famille, les proches qui sont en peine alors que nous travaillons avec. J’essaye toujours d’accompagner la personne qui est en fin de vie. Je me suis fait un genre de routine pour dire leur dire adieu», a-t-il confié.
Voyez le reportage de Denis Gervais ci-contre.