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Le principal problème est le manque de personnel, a expliqué Pierre Hamel, un préposé aux bénéficiaires au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
«On arrive dès le matin ici, il y a rien qu’un auxiliaire. On n’a pas d’infirmières. C’est rough. L’auxiliaire ne peut pas passer toutes les pilules. Elle fait 24 patients d’habitude alors il faut que tu attendes», a-t-il fait savoir en entrevue.
Pour répondre aux demandes des patients, le préposé est obligé de faire une (parfois deux) fois des heures supplémentaires par semaine. Il peut se retrouver à travailler durant 16 heures par jour. «Je suis brûlé», a-t-il lancé.
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«J’ai hâte qu’on revienne à une structure plus établie, à une meilleure routine. Depuis la COVID-19, c’est assez dur. On manque trop souvent de personnel. Quand je réussis à faire toute ma job, c’est un petit bonheur au quotidien, mais ça arrive très rarement», a précisé M. Hamel, qui travaille dans le milieu depuis plus de 20 ans.
En plus, leur charge mentale est lourdement affectée.
«Dans la nuit, je me réveille et je repense à des choses qui sont arrivées dans le département, qui n'ont pas bien été et qui n’avancent pas. Des fois, il y a des nuits où je ne dors pas pendant une heure ou deux», a confié le préposé aux bénéficiaires.
Malgré tout, il comprend l'importance de son métier, qui fait la différence auprès des personnes âgées. En tant que préposé aux bénéficiaires, il faut «vouloir le bien des patients».
«Je suis satisfait à l’ouvrage parce que mes patients sont contents, je réponds à leurs demandes», a dit M. Hamel. «Il faut que tu fasses attention à tes patients et il ne faut pas que tu aies peur de dire ce que tu dois faire au patient qui doit être mieux.»
Voyez le reportage de Denis Gervais ci-contre.