Selon François Paré, les nouveaux propriétaires des lieux n’ont pas convenablement présenté les hausses de loyer et ont même forcé certains résidents à partir le 1er juillet en raison de travaux à venir.
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«On dirait qu’ils essaient de nous rendre la vie difficile pour qu’on parte pour justement monter les loyers. Ils nous ont aussi dit que l’année prochaine, l’augmentation allait être pire», a déploré le locataire en entrevue, mardi.
Certains locataires n’auraient même pas reçu d’offres pour revenir se loger à la fin des travaux et «qu’ils étaient obligés de partir».
Bien que les locataires s’attendaient à une augmentation en raison des rénovations ayant débuté depuis quelques mois, ils estiment que la hausse du loyer n’est pas raisonnable.
«Quand on a utilisé l’outil de calcul du Tribunal administratif du logement, ça nous est revenu à une augmentation de 88 $. Et l’augmentation qu’ils proposaient était de 110$. Je trouve que c’est malhonnête», lance M. Paré.
Le locataire dit ne pas avoir reçu un délai de 30 jours pour accepter l’offre, lui qui devait prendre une décision dès la semaine suivante.
Une situation montrée du doigt
L’Association des locataires de Sherbrooke dit observer le dossier attentivement, alors que de nombreuses habitations à loyer modique ne seront plus disponibles à la suite des travaux.
«Des gens risquent d’avoir beaucoup de difficultés à se reloger», a expliqué Normand Paré, porte-parole de l’Association des locataires de Sherbrooke.
Les propriétaires de l’établissement sur le boulevard Jacques-Cartier n’ont pas souhaité accorder d’entrevue à Noovo Info, mais ont avancé que ces hausses de loyers sont justifiables et ont assuré que les personnes qui devront quitter l’établissement se sont fait proposer de le réintégrer par la suite.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.