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«Il aurait pu s'agir de n'importe qui se promenant, c'est complètement fou.»
Le conducteur d'un véhicule qui a percuté plusieurs piétons sur le campus du centre-ville de l'Université métropolitaine de Toronto pourrait avoir visé une personne en particulier sur le trottoir avant de s'enfuir à toute vitesse, a indiqué la police mardi.
Quatre personnes ont été blessées dans le délit de fuite, dont deux ont été transportées à l'hôpital. Aucun étudiant ni membre du personnel de l'université n'était présent, a précisé la police.
La collision s'est produite peu avant 14 h sur la promenade Nelson Mandela du campus, ont précisé les services de police. Une promenade piétonne bordée d'arbres à côté de la bibliothèque universitaire qui relie les rues Gould et Gerrard.
Bien que l'enquête en soit encore à ses débuts, il semble que le véhicule ait intentionnellement visé une personne sur le trottoir, a avancé l'inspecteur Todd Jocko de la police de Toronto.
«Nous travaillons encore à confirmer tous ces détails, mais à ce stade, il semble qu'il s'agisse d'un incident isolé», a précisé M. Jocko aux journalistes présents sur les lieux.
Il a ajouté que le conducteur et la personne ciblée se connaissaient peut-être, mais que la nature exacte de leur relation n'était pas encore connue.
Le véhicule a été décrit comme une berline verte avec un pare-brise brisé et la plaque d'immatriculation DEDZ-565. La police n'a pas fourni de description du conducteur.
Selon l'inspecteur, les deux personnes transportées à l'hôpital semblaient être des passants. Les deux autres piétons impliqués souffraient de blessures très légères.
Une employée de l'Université métropolitaine de Toronto, dont le bureau donne sur les lieux, a raconté avoir soudainement entendu des cris à l'extérieur, puis avoir vu une voiture dévaler la passerelle à toute vitesse.
«Et trois secondes plus tard, je me suis dit : "Oh mon Dieu, oh mon Dieu !"», a témoigné Jama Bin-Edward, une administratrice de programme travaillant au 10e étage du pavillon Jorgenson de l'Université métropolitaine de Toronto.
Mme Bin-Edward a mentionné avoir vu des personnes être placées sur des civières après l'arrivée de la police et des pompiers, et d'autres individus s'emparer de leurs chaussures perdues dans la bousculade pour se mettre en sécurité.
Elle a précisé que la majorité des personnes présentes sur la passerelle à ce moment-là étaient probablement des étudiants, mais que n'importe qui aurait pu se promener sur le campus.
«Il aurait pu s'agir de n'importe qui se promenant, c'est complètement fou», a-t-elle souligné.
La police a indiqué que le véhicule suspect avait été vu pour la dernière fois circulant en direction est sur la rue Gould vers la rue Church.
D'autres témoins ont affirmé que la voiture était entrée sur la passerelle depuis la rue Gerrard. Il ne semblait y avoir aucune barrière physique empêchant les voitures de circuler sur la passerelle depuis cette rue avant l'incident, bien que deux grandes jardinières aient été placées à cet endroit par la suite.
Isaac Meng, étudiant international à l'université, a indiqué avoir entendu une voiture vrombir et des gens crier. Il est ensuite sorti et a vu une personne allongée près d'un banc, qui ne semblait pas réagir.
«C'était assez fou, a raconté l'étudiant. Je pense toujours que ce genre d'événements se produit toujours dans des films ou des documentaires, mais ils se sont bel et bien produits sur le campus.»
La zone a été bouclée avec du ruban jaune mardi et plusieurs policiers ont été déployés.
Une alerte de sécurité publiée par l'université conseillait d'éviter le secteur, mais précisait qu'il n'y avait aucune incidence sur les cours ou les examens et que les employés devaient continuer à travailler normalement.
«Nos pensées accompagnent les personnes blessées et touchées par cet incident, a souligné l'université dans un communiqué. Nous rappelons aux membres de notre communauté que les services de soutien de l'université sont disponibles pour ceux qui en ont besoin.»
Le conseiller municipal Chris Moise, qui représente la région, a mentionné que l'incident lui rappelait l'attaque à la fourgonnette de 2018 dans le nord de Toronto, qui avait fait plusieurs morts. Il s'est dit soulagé d'apprendre qu'aucun décès n'avait été signalé dans l'accident de mardi.
«C'est pourquoi il était si important pour moi de venir ici, vous savez, et de témoigner mon soutien à la population étudiante et au personnel présent», a-t-il déclaré aux journalistes présents sur les lieux.