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En entrevue au bulletin Le Fil jeudi sur Noovo Info, Dre Maryse Guay, médecin spécialiste en santé publique et professeure à la faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, rappelle que les politiques de l’OMS sont très strictes depuis 2005 concernant les liens des pharmaceutiques avec les cigarettiers et les fabricants d’armes.
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Or, l’un des actionnaires minoritaires de Medicago est le fabricant de tabac Philip Morris.
Dre Guay estime que la direction de Medicago «devait connaître certaines règles de l’OMS» en lien avec la commercialisation du vaccin à l’échelle mondiale, mais qu’il est possible que cette règle soit méconnue de «plusieurs autres personnes».
Le Canada a investi 173 millions $ dans Medicago en 2020 pour soutenir le développement du vaccin Covifenz et aider Medicago à agrandir son usine de production au Québec. Il a également signé un contrat pour acheter au moins 20 millions de doses, avec des options pour 56 millions de plus.
Dre Maryse Guay est d’avis que la commercialisation du vaccin à l’échelle mondiale «posera problème», mais que règle générale, les pays peuvent l’autoriser «de façon individuelle» notamment pour l’Europe et les États-Unis.
Au Canada, le vaccin est déjà autorisé. En effet, Santé Canada a autorisé le vaccin le 24 février pour les personnes de 18 à 64 ans.
Selon Dre Guay, le vaccin devrait d’ailleurs «être livré bientôt au Québec».
Au Canada, le refus du vaccin par l’OMS fera en sorte que le pays ne pourra pas donner des doses de Covifenz à l’organisme COVAX.
Par ailleurs, le Québec deviendra un des rares endroits dans le monde à offrir une quatrième dose du vaccin contre la COVID-19.
Cette dose de rappel devrait cibler une clientèle plus vulnérable.
La Dre Mayrse Guay est d’avis qu’il y a plusieurs points à considérer pour savoir si cette dose de rappel est nécessaire maintenant, mais qu’il ne faut pas oublier que «les personnes les plus vulnérables ont reçu leur dernier vaccin depuis quelques mois.»
La Dre Guay croit qu’il faut toujours être prudent alors que la situation épidémiologique au Québec «est adéquate» avec une «diminution de tous les indicateurs», mais que certaines régions du monde, dont l’Europe, font face à une nouvelle hausse des cas.
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Elle espère que l’arrivée du printemps et de l’été permettra un retour au calme.
Elle rappelle du coup que les données d’efficacité au Québec nous montrent que le vaccin est encore «extrêmement efficace pour protéger contre les hospitalisations et les décès».