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Sous le couvert de l’anonymat, elle raconte que le réflexe des jeunes n’a pas été d’intervenir, mais seulement de filmer – elle dénonce le tout.
«J’étais dans la zone pour vapoter», s'est souvenue la personne. «Puis, il y a eu un début de bagarre. La seule chose que j’ai faite, c’est sortir mon cellulaire pour filmer et avoir des preuves.»
Une fois l’agression partagée sur les réseaux sociaux, la personne a perdu le contrôle, alors qu’environ «la moitié de l’école» aurait vu la vidéo.
Actuellement, la personne craint les répercussions de son inaction.
«C’est un peu stressant quand tu ne sais pas si tu es dans la marde parce que tu as filmé, a-t-elle confié. Sur le coup, tu ne penses pas à appeler la police. On est des jeunes de 16-17 ans qui sont à l’école secondaire.»
Le porte-parole du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPL), Ghyslain Vallières, mentionne qu’une personne filmant et encourageant une agression peut être «accusée d’avoir contribué et d’avoir participé à l’acte».
Les épisodes de violence à l’École secondaire du Mont-Bruno ne dateraient pas d’hier. Une mère de famille a raconté à Noovo Info que son fils a été violemment battu il y a quelques années alors qu’il n’était qu’en première secondaire.
«Quand il est revenu à la maison, il était très stressé, il a eu peur de devenir paralysé», a lancé la mère de famille d’emblée.
Cette dernière dit avoir rencontré la direction afin de faire part de la situation. L’école a alors demandé qui était la personne responsable de cette agression. «(Mon fils) ne pouvait pas dire qui c’était, il avait peur. On m’a dit que dans ce cas, on ne pouvait pas intervenir», a affirmé la mère.
À la suite de cet évènement, son garçon serait devenu stressé et anxieux.
«On veut que nos enfants s’épanouissent et vivent de belles expériences. Mais mon fils, son passage à l’école s’est juste dégradé d’année en année. Je ne me suis pas sentie écoutée ni respectée. Je n’ai pas senti mon enfant en sécurité non plus. C’était difficile», a-t-elle conclu.
L’enquête en lien avec l’agression survenue mardi à l’école secondaire s’est poursuivie jeudi.
Alors que le SPAL a procédé mercredi à l’arrestation de quatre personnes en lien avec des voies de fait, d’autres chefs d’accusation comme agression armée et séquestration pourraient être déposés.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.