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«La vraie solution, c'est d'écouter les enseignantes et les enseignants en signant une entente, pour les garder dans nos écoles.»
Le gouvernement Legault doit-il utiliser une loi spéciale pour forcer le retour en classe en janvier prochain? Agir ainsi «serait une catastrophe», pense Québec solidaire (QS).
Selon Christine Labrie, responsable de QS pour le Conseil du trésor, une telle manœuvre engendrerait «le départ de centaines d’enseignant-es qui ont déjà le pied dans le porte», comme elle l’a dit dans un communiqué envoyé jeudi.
«Bien sûr que la grève a un impact sur les élèves, mais une mauvaise convention aurait des impacts encore pires, et à long terme», a ajouté Mme Labrie.
«La vraie solution, c'est d'écouter les enseignantes et les enseignants en signant une entente, pour les garder dans nos écoles.»
QS effectue cette sortie le jour où la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) avance qu’il faut envisager une loi spéciale si se poursuit la grève générale illimitée (GGI) des quelque 66 000 membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Par ailleurs, les syndicats du Front commun brandissent désormais eux aussi le spectre d’une GGI pour leurs 420 000 travailleurs qui œuvrent en éducation et en santé.
«Le retard que les élèves ont pris, ça va être difficilement reprenable d’ici la fin de l’année, ils vont traîner ça, surtout dans un contexte de pénurie de personnel», a prévenu Nicolas Prévost, président de la FQDE, dans un entretien avec le Journal de Québec.
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La FAE a rejeté la dernière offre du gouvernement Legault, mercredi. Et tandis que les enseignants de la FAE sont en grève générale illimitée depuis le 23 novembre dernier, ceux qui sont représentés par le Front commun, eux, sont toujours au travail, mais ont débrayé un total de 11 jours divisés en trois séquences au tour de l’automne.
Au Front commun, on souhaitait toujours mercredi une entente pour de nouvelles conventions collectives avant les Fêtes – un vœu partagé par le gouvernement et le Conseil du trésor, présidé par Sonia LeBel.
Pour le Front commun, il faut que l’ensemble des travailleurs ne subissent pas d’appauvrissement en vertu de leur prochaine convention collective, qu'ils puissent profiter d’enrichissement pour couper l’écart salarial avec les autres travailleurs, et que soit réglés les problèmes des ouvriers spécialisés et des assurances collectives.
Sinon, ce sera la grève générale illimitée et «l’hiver 2024 va être assez difficile pour le premier ministre» Legault.
Quant à la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, une de ses instances était aussi réunie, mercredi, pour faire le point sur sa négociation et son mandat de grève.
Le veille, la FIQ avait demandé et obtenu du ministère du Travail la nomination d'un conciliateur à son dossier, après 75 séances de négociation.
Le premier ministre Legault lui-même a souligné que les négociations en santé étaient difficiles, au point où il n'entrevoyait pas de règlement possible avant le mois de janvier.
Avec de l'information d'Émeric Montminy pour Noovo Info et de La Presse canadienne.