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Famille et amis se sont réunis vendredi soir pour pleurer et se souvenir de Nicous D'Andre Spring, 21 ans, décédé à la suite d'une intervention à Bordeaux, la veille de Noël.
Famille, amis et membres de la communauté se sont réunis vendredi soir pour pleurer et se souvenir du jeune homme de 21 ans décédé à la suite d'une intervention à la prison de Bordeaux la veille de Noël.
Nicous D'Andre Spring était illégalement détenu à l'Établissement de détention de Montréal au moment de l'événement survenu le 24 décembre où il aurait été grièvement blessé, a indiqué le ministère de la Sécurité publique du Québec.
Environ 150 personnes se sont rassemblées pour une veillée à la chandelle au parc Benny, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, un endroit que D'Andre Spring avait l'habitude de fréquenter, a relaté son ami d'enfance Brandon Ragain.
À ses yeux, le fait que Nicous D'Andre Spring ait été détenu illégalement rend sa mort plus difficile à surmonter.
«C'est quelqu'un avec qui j'ai grandi. C'est dur pour moi, mais sa mère est là-bas en train de pleurer, et c'est quelque chose qui ne changera jamais, a-t-il témoigné en entrevue avant le début du rassemblement. Elle va toujours ressentir ça pour le reste de sa vie.»
Avec de la musique en hommage au rappeur en herbe, les participants ont tenu des bougies en l'air et ont pleuré, certains avec des larmes coulant sur leurs visages.
Certaines personnes en deuil portaient des pancartes avec des messages tels que «Nous t'aimons, Nicous» et «(Notre-Dame-de-Grâce) NDG t'aime».
Brandon Ragain a décrit D'Andre Spring comme un «gentil géant» qui aidait les inconnus dans le besoin. Il était un jeune homme à la voix douce qui poursuivait son rêve, a-t-il mentionné.
Son ami d'enfance a par ailleurs critiqué le premier ministre du Québec, François Legault, qui a nié à plusieurs reprises l'existence du racisme systémique dans la province.
«Nous savions déjà qu'il y avait de l'injustice au Québec avec le système, mais Legault dit que ce n'est pas une réalité, mais vous pouvez voir comment cela détruit les communautés ici», a-t-il affirmé.
Le ministère de la Sécurité publique a mentionné que D'André Spring aurait dû être libéré le 23 décembre à la suite d'une visiocomparution plus tôt dans la journée.
Un agent des services correctionnels a été suspendu en raison de la mort du détenu. La Sûreté du Québec et le Bureau du coroner mènent actuellement des enquêtes pour comprendre le fil des événements. Le MSP a aussi entrepris une enquête administrative sur le décès et la détention illégale de D'Andre Spring.
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Ni la police ni le gouvernement n'ont publié de détails concernant l'intervention à l'intérieur de la prison et ce qui a conduit au décès.
«Je veux que toute la lumière soit faite sur ces événements», a écrit le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, jeudi sur Twitter.
«Pour ce faire, plusieurs enquêtes sont en cours. Les erreurs commises devront être assumées et répondues», a-t-il poursuivi.
D'Andre Spring a comparu devant le tribunal le 23 décembre pour avoir agressé un agent de la paix, harcèlement criminel et possession d'une arme dans un dessein dangereux. Il faisait également face à deux chefs d'accusation de non-respect d'une condition de libération. Il avait plaidé non coupable de toutes les accusations.
D'Andre Spring a également été accusé à plusieurs reprises en 2021 de ne pas avoir respecté une condition de libération, ainsi que d'un chef d'agression contre un policier. En 2020, il a été accusé de vol qualifié, d'agression armée et de voies de fait causant des lésions corporelles.