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«Nous croyons en un internet gratuit soutenu par la publicité et continuerons à offrir aux gens un accès gratuit à nos produits et services personnalisés, quel que soit leur revenu.»
«C’est gratuit et ce le sera toujours.»
En 2019, Facebook retirait cette mention de la page de connexion des utilisateurs, qui y figurait depuis 2008. Le sentiment du public était que la mention sonnait faux, en raison de l’utilisation que faisait la plateforme des données personnelles et de son modèle de publicité hyperciblée.
Aujourd’hui, cette ancienne promesse devient encore un peu plus caduque, puisque Meta lance une formule d’abonnement mensuel payant qui sera disponible pour les Européens qui veulent utiliser Facebook et Instagram sans publicité.
Meta précise toutefois que les utilisateurs qui habitent l’Union européenne (UE), l’Espace économique européen (EEE) ou la Suisse pourront continuer à aller sur Facebook et Instagram gratuitement, mais ces usagers devront voir de la publicité.
«Nous croyons en un internet gratuit soutenu par la publicité et continuerons à offrir aux gens un accès gratuit à nos produits et services personnalisés, quel que soit leur revenu», était-il écrit dans un article publié sur le site de Meta, lundi.
La formule payante sera proposée aux utilisateurs «en novembre», mais Meta ne précise pas de date d’entrée en vigueur des abonnements.
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Note de Meta: L’abonnement s'appliquera à tous les comptes Facebook et Instagram liés dans le centre des comptes de l'utilisateur. Cependant, à partir du 1er mars 2024, des frais supplémentaires de 6 € (8,80$) par mois sur le web et de 8 € par mois (11,75$) sur iOS et Android s'appliqueront pour chaque compte supplémentaire répertorié dans le centre des comptes de l'utilisateur.
Meta agit ainsi parce que, même si elle croit «en un internet soutenu par la publicité, qui donne aux gens accès à des produits et services personnalisés, quel que soit leur statut économique», l’option d’achat d’un abonnement sans publicité «équilibre les exigences des régulateurs européens tout en donnant aux utilisateurs le choix et en permettant à Meta de continuer à servir toutes les personnes de l'Union européenne, de l'EEE et de la Suisse».
La société-mère de Facebook et d’Instagram s’engage «à garantir la confidentialité et la sécurité des informations des utilisateurs, conformément à nos propres politiques et au règlement général sur la protection des données de l'Union européenne». Or, en mai dernier, Meta recevait une amende de 1,2 milliard d’euros (soit en environ 1,75 milliards de dollars canadiens) en Irlande pour avoir enfreint les règles européennes sur la protection des données (RGPD) sur Facebook.
Ce nouvel abonnement payant est un moyen de se conformer aux règles de protection des données de l'Union européenne, qui menacent son modèle économique lucratif de diffusion d'annonces personnalisées aux utilisateurs.
En effet, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a déclaré dans une décision rendue en juillet que Meta devait d'abord obtenir le consentement des utilisateurs avant de leur montrer des publicités, une décision qui compromet la capacité de l'entreprise à gagner de l'argent en adaptant les annonces aux intérêts en ligne et à l'activité numérique individuels des utilisateurs.
Mais Meta souligne que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) «a expressément reconnu qu'un modèle d'abonnement, comme celui que nous annonçons, est une forme valide de consentement pour un service financé par la publicité».
Il n'est pas clair si les régulateurs de l'UE approuveront ce plan ou insisteront pour que l'entreprise propose des versions moins chères. Une des préoccupations des régulateurs est de savoir si les frais proposés seront trop élevés pour la plupart des gens qui ne veulent pas être ciblés par des publicités.
Avec de l'information de The Associated Press.