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La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) a arrêté Mohamed Amine Assal de Ville Saint-Laurent jeudi matin pour des allégations de terrorisme.
La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) a arrêté Mohamed Amine Assal de Ville Saint-Laurent jeudi matin pour des allégations de terrorisme.
Les policiers ont procédé à l'arrestation de l'individu âgé de 18 ans grâce à des renseignements fournis par le Federal Bureau of Investigation (FBI).
Voyez les explications de l'expert en sécurité nationale Michel Juneau-Katsuya au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron dans la vidéo liée à l'article.
«Cette opération policière visait à perturber les activités suspectes de M. Assal et qu'il s'engage à ne pas troubler l'ordre public, conformément à l'article 810.011 du Code criminel», a rapporté la GRC par voie de communiqué.
À la suite d'une courte enquête menée par l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN), la GRC avait des raisons de croire que l'homme pouvait potentiellement commettre des infractions en matière de terrorisme.
«L'Équipe intégrée sur la sécurité nationale a reçu des renseignements partagés par le FBI et a mené une courte enquête qui nous a menés à craindre que M. Assal commette une offense terroriste», a expliqué la caporale Tasha Adams.
«En ce moment, aucune accusation n'a été déposée. Nous travaillons actuellement à recueillir davantage de preuves en lien avec cette enquête. Un mandat de perquisition est aussi utilisé à la résidence de l'individu», a-t-elle ajouté.
M. Assal a comparu par vidéoconférence, jeudi après-midi.
Dans le cadre de sa remise en liberté, la cour lui ordonne de garder la paix et d’avoir une bonne conduite. Il devra résider à son adresse de Montréal et respecter un couvre-feu entre 23h et 6h. Il devra également porter un GPS sur lui en tout temps.
M. Assal est également forcé de rester au Québec et ne pourra pas faire de demande de passeport. Son passeport actuel devra rester avec la GRC.
Il est obligé d’informer la cour et le service de police s’il décide de déménager ou de changer d’emploi.
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De plus, il lui est interdit d’utiliser un téléphone cellulaire ou de consulter l'Internet, sauf dans le cadre de ses études. Il ne pourra pas non plus naviguer sur les réseaux sociaux ni consulter du matériel électronique provenant de groupes terroristes.
Enfin, il lui est interdit de posséder une arme à feu, des munitions ou des objets portant de logos qui inciteraient à la violence.
«En attendant la procédure, la Couronne a consenti à la remise en liberté sous conditions de M. Assal, a déclaré la procureure fédérale Nancy Perrault aux journalistes après l'audience. Ce sont des conditions que nous pensions être raisonnables dans les circonstances.»
L’accusé sera de retour devant le tribunal le 4 mai.
Les policiers poursuivent leur enquête et analyseront toutes les preuves obtenues. Des accusations pourraient être déposées ultérieurement, dit-on par voie de communiqué.
De son côté, le FBI s'est refusé à tout commentaire. La procureure a également refusé de fournir des détails en dehors de la salle d'audience. «Je peux vous dire que la GRC craignait qu'il ne commette une infraction de terrorisme (...) à cause de ses échanges sur les réseaux sociaux», a déclaré Mme Perrault.
Selon le Service des poursuites pénales du Canada, des engagements de ne pas troubler l'ordre public liés au terrorisme ont été conclus dans 21 cas, et six autres sont actuellement devant les tribunaux.
L'avocat de la défense Michael Morena a déclaré que malgré les conditions strictes, le résultat de l'audience de jeudi était positif dans la mesure où son jeune client a été libéré.
«Évidemment, ces allégations sont sérieuses. C'est un jeune homme, il était estomaqué par la situation. Mais le processus va suivre son cours, l'analyse de la preuve va suivre. Mais c'est sûr que n'importe qui dans une telle situation prendrait ça très difficilement, a déclaré M. Morena. C'est toujours mieux quand un dossier suit son cours avec un accusé en liberté qu'autrement.»
La GRC encourage les citoyens à rester vigilants et à signaler toute information sur le terrorisme ou sur des activités suspectes connexes au Réseau info-sécurité nationale (1-800-420-5805) ou au service de police de leur communauté.
Avec des informations de Sabrina Rivet, Noovo Info, et de la Presse canadienne